Au sommaire :
- Airbus : la réalité antisocialiste
- Trierweiler à Bombay : une répudiation post-moderne
- Mac fête ses trente ans
- Chine France : des relations inégales
Airbus : la réalité antisocialiste
Le groupe Airbus a livré beaucoup d’avions en 2013 et son carnet de commande plein le place devant son concurrent américain Boeing. Pourtant la direction va supprimer 5.800 postes, ce qui fait crier les syndicats. La réalité antisocialiste de la concurrence l’impose.
A première vue, le sentiment général donne raison aux syndicalistes en colère. Pourquoi réduire les effectifs quand tout va bien ? Mais ce raisonnement simple ne tient pas compte de toutes les réalités. D’abord, tout ne va pas bien. Les résultats d’Airbus Military, qui produit les géants militaires, souffrent du manque de commandes dans les pays européens, qui a engendré des retards et des surcoûts, et obligé l’entreprise à l’abandon de certains modèles. Laurent Fabius parlait naguère des dividendes de la paix relatifs à la fin de la guerre froide. Ils sont là, ce sont le chômage dans l’industrie d’armement, la régression des armées européennes et la perte croissante d’indépendance.
Les dividendes de la paix
Cette atrophie d’un secteur entier de son activité oblige Airbus à serrer la concurrence avec son concurrent américain Boeing et à se séparer d’une partie de son personnel. D’autant que le Département de la défense des Etats Unis soutient sans compter Boeing, quand les règles de concurrence édictées par l’Europe entravent au plus près Airbus. Dans ces circonstances, conserver des emplois qui ne seraient pas strictement nécessaires reviendrait à faire capoter l’une des quelques multinationales qui marchent bien en Europe, et dont ni la constitution ni la croissance ne doivent rien aux institutions bruxelloise, il faut le noter. La réalité antisocialiste de l’industrie s’oppose radicalement au discours dominant.
Trierweiler à Bombay : une répudiation post-moderne
A peine sortie de l’hôpital psychiatrique, Valérie Trierweiler est allée visiter une maternité à Bombay, sous les flashs de dizaines de photographes. Le feuilleton lancé par Closer continue. Toute la planète suit les Aventures de François, le président de la gauche « féministe », qui vient de jeter sa concubine. Une répudiation post-moderne.
On est forcé de constater que Valérie Trierweiler gère mieux sa communication que son ancien concubin. Elle a tenu son rôle de dame patronnesse avec beaucoup de dignité. Et cela malgré la dégelée mondiale qu’elle vient de recevoir. « La première Dame est virée », annonce l’hebo britannique Sunday Telegraph, tandis que le quotidien espagnol El Pais parle de « vaudeville » et qu’aux Etats Unis, le New-York Post affirme que « la première Dame est un toast français », pour ne pas dire un amuse-gueule…
Répudiation carolingienne
Ledit toast reste moins grillé que le président de la République, ce vieil étudiant noceur qui n’a pas compris que mai 68 est terminé et ridiculise la France aux yeux de toute la planète. Après avoir tenté sans succès de joindre téléphoniquement sa concubine pour lui lire le communiqué par lequel il la répudiait, François Hollande en a publié le texte sur l’AFP. Plus mufle, tu meurs. Cette fin de partie fournirait la matière d’une pièce de boulevard à prétention psychologique, du sous-Labiche revu par un mauvais Bernstein. Rien de royal, contrairement à ce qu’en ont pu dire certains commentateurs : Louis XIV avait des maîtresses, mais la reine restait la reine, unie au roi par les liens indissolubles du mariage catholique, que les féministes jugent ringard, mais qui n’en représentait pas moins pour l’épouse la plus solide garantie de n’être pas « virée ». La dernière répudiation post-moderne doit remonter aux Carolingiens.