Le Mot : Blocus

Le Mot Blocus
 

Lors de la gigantesque panne d’électricité qui a plongé dans le noir l’île de Cuba et ses dix millions d’habitants, le ministre des Affaires étrangères Bruno Rodriguez s’est exclamé sur X : « Levez le blocus et il n’y aura plus de coupures d’électricité. De cette façon, le gouvernement américain pourrait aider le peuple cubain. » L’excuse n’est pas nouvelle : sous Fidel Castro déjà, le gouvernement communiste cubain imputait le retard de développement du pays, malgré l’aide soviétique, puis russe, au blocus américain. Or c’est un abus de langage. Un blocus, comme l’Irak de Saddam en a subi un, interdit tout commerce à un pays. Or les Etats-Unis ont seulement placé Cuba sous embargo, c’est à dire que l’île peut commercer avec la planète entière sauf les USA. Encore cet embargo s’est-il atténué dans les années 2000, et Cuba, qui importe les quatre cinquièmes de son alimentation, a pour premier fournisseur de nourriture les States. La structure de son commerce extérieur, sur laquelle la direction du trésor nous renseigne, dit tout : 2 milliards de dollars d’exportations pour 10 d’importations. L’île ne survit que grâce au tourisme. Elle est victime de sa gabegie et du socialisme.