Expulsée d’Afrique noire où elle faisait naguère la pluie et le beau temps et dont les nouveaux roitelets demandent à nos troupes de dégager le terrain, la diplomatie française, que Trump et Poutine tiennent à l’écart en Ukraine, cherche de nouveaux moyens d’action et de nouveaux domaines d’expression. On se rappelle qu’elle a nommé un ambassadeur des « droits des personnes LGBT+ », Jean-Marc Berthon, que le Cameroun a déclaré persona non grata en 2023, et qui a grandement contribué à diminuer notre influence sur le continent noir. Elle a aussi une politique climatique mondiale, elle est l’un des pays qui fournit le plus d’aides dites « climatiques » aux pays sous-développés. Et le ministère des Affaires étrangères planifie également une « diplomatie féministe » pour 2025-2030, censée faire suite à sa « stratégie internationale pour l’égalité entre les femmes et les hommes adoptée en 2018 ». La France « place les droits des femmes et des filles et l’égalité de genre au cœur de sa politique étrangère. Elle en fait une priorité dans chaque domaine de son action européenne et internationale, quelle (sic) que soient les sujets : la paix et la sécurité, le climat et l’environnement, le développement, la gouvernance démocratique, les droits de l’Homme, l’action humanitaire, les enjeux économiques, financiers et commerciaux, le numérique, la culture, l’éducation, la santé et la sécurité alimentaire ». Cela passe souvent par le Fonds de soutien aux organisations féministes, lancé en 2019 par Macron, qui dépense environ 40 millions d’euros (M€) par an. Il soutient, par exemple, le projet « Féministes pour des alternatives climat et environnement » qui a déjà formé 750 activistes dans 14 pays africains sur les enjeux de genre et de climat. Ou bien le projet « Femmes, dignité, travail » en Amérique latine, qui promeut la rémunération du travail domestique. La diplomatie féministe entend bien sûr inscrire le droit à l’IVG dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne. Les intérêts de la France, la protection de ses ressortissants, la recherche de l’information ? Cela passe désormais après la promotion mondiale de la révolution arc-en-ciel.