On l’a déjà mis à toutes les sauces, mais les radicaux américains ont imaginé une nouvelle recette : le mot fascisme désigne désormais (aussi) le fait de promouvoir les mères au foyer. Simone de Beauvoir était en avance, lorsqu’elle déclara en 1975 : « Aucune femme ne devrait être autorisée à rester à la maison pour élever ses enfants. Les femmes ne devraient pas avoir ce choix, précisément parce que si un tel choix existe, trop de femmes le feront. » Or elle a été l’inspiratrice des féministes américaines dont l’idéologie s’est diffusée depuis dans toute la société anglo-saxonne et ses médias dominants. Ainsi le quotidien de gauche socialiste britannique The Guardian vient-il de publier un article intitulé : « De l’Allemagne nazie à l’Amérique de Trump : pourquoi les hommes forts comptent sur les femmes au foyer. » Et le rédacteur de développer son idée : « Les régimes fascistes ont promu des récits de bonheur domestique, tout en s’appuyant sur le travail non rémunéré des femmes. Aux Etats-Unis aujourd’hui, les influenceurs de la “womanosphère” promeuvent les mêmes fantasmes. » Pour les non-initiés la « womanosphère » serait un « écosystème médiatique traditionaliste » caractérisé par le rejet du féminisme, l’amour de la tradition, une « rhétorique anti-woke », et le style de vie traditionnel présenté comme un chemin vers le bonheur. De là à conclure que le bonheur est fasciste…