Lors d’une émission sur le « réchauffement climatique » diffusée vendredi dernier par France Inter dans La Terre au carré, Jean Jouzel a prononcé le mot – ou si vous préférez, fourni le mobile ou vendu le morceau – qui résume le fond de l’affaire du climat : « Le capitalisme est incompatible avec la lutte contre le réchauffement climatique. » Incompatible : soit nous rôtissons tous ensemble, soit nous renonçons collectivement à la propriété individuelle et à la liberté d’entreprendre. A la liberté tout court.
Un mot, « incompatible », montre les objectifs politiques de la lutte contre le réchauffement
Autrement dit : pour lutter contre une situation qui menace de mort l’humanité, il n’y a pas d’autre solution que l’inverse du capitalisme : le socialisme. Voilà qui est clair, au détour de ce seul mot, « incompatible » : il faut augmenter les pouvoirs de l’Etat (ou des supra-Etats), redistribuer davantage, s’appuyer sur la « solidarité entre pays » (faire payer les uns pour les autres).
Jean Jouzel prône en fait une lutte contre le capitalisme
Jean Jouzel, qui est climatologue et ancien vice-président du GIEC, affirme ainsi sans détour qu’il y a une volonté de réorganiser le monde et de dicter la loi aux patrons d’entreprise (et en fait à tous ceux qui exercent un pouvoir économique). « On a un problème de capitalisme. Le capitalisme tel qu’on le vit actuellement n’est pas compatible avec la lutte contre le réchauffement climatique. C’est vraiment un changement profond de mode de société auquel j’appelle. Si on reste dans le même cadre d’organisation de nos sociétés, je crains qu’on n’y arrive pas », a-t-il insisté.
Il s’agit bien de régenter nos vies, et davantage. Cela fait longtemps que nous soulignons que les Objectifs du développement durable (ODD) de l’ONU visent le socialisme à l’échelle planétaire. Jean Jouzel vient de le confirmer.