A Djakarta, capitale de l’Indonésie, devant des jeunes de différentes religions réunis par ses soins, le pape François a évité de prononcer le mot croix et a explicitement renoncé à bénir l’assistance d’un signe de croix en disant : « En union, en silence, nous allons prier le seigneur et je vais donner une bénédiction à tous, une bénédiction valide pour toutes les religions. Que Dieu bénisse chacun de vous. Qu’il bénisse tous vos désirs. » Pour ne pas heurter ceux qui ne croient ni en l’Incarnation ni en la Rédemption par la Crucifixion de Notre Seigneur, le pape a donc, au nom de la solidarité, de la tolérance et de la soumission aux convenances civiles, renoncé à ce qui fait le cœur de la foi chrétienne. L’ancien champion du monde (2017) de judo serbe Nemanja Majdov, lui, n’a pas bien compris ces nouvelles convenances et a fait le signe de croix en entrant sur le tatami des Jeux olympiques. Il a reçu ce courrier du président de la fédération internationale de judo : « Cher M. Majdov, lors du cinquième jour des Jeux olympiques à Paris le 31 juillet 2024, vous avez montré un signe religieux clair lorsque vous êtes entré dans l’arène pour le combat avec M. Theodore Tselidis (Grèce). Le règlement de la Fédération mondiale de judo montre qu’il y a matière à sanction car aucun objet ou mouvement religieux ne peut être montré avant, pendant ou à la fin du combat. » Ayant refusé de s’excuser, Majdov a été suspendu pour cinq mois. Il faut dire que le christianisme n’est pas bien vu dans la bonne société arc-en-ciel sans frontières. Alors que le pass culture, ce crédit donné par le gouvernement aux grands adolescents pour s’acheter des billets de spectacles ou des livres pouvait être utilisé, par exemple, pour se payer l’entrée à la fête de l’Huma, pour voir Mélenchon, Villepin et tutti quanti, le spectacle Bernadette de Lourdes, comédie musicale lancée en 2019 qui a eu un succès international a été jugé inéligible au pass culture par la commission ad hoc, parce qu’il n’était pas « particulièrement éducatif » et qu’il constitue une « atteinte à la laïcité ». Il faut donc croire que la fête de l’Huma est éducative et que les vociférations de Jean-Luc Mélenchon ne lèsent pas la laïcité. Ou alors, que la seule idée d’une croix fait bouillir tous les diables du marigot laïc.