Jeanne Smits a bien expliqué en quoi le pacte de l’avenir proposé par l’ONU lors du sommet de l’avenir qui se tient à New York est néfaste et totalitaire par nature, mais il revient au président de l’Argentine Javier Milei de résumer d’un mot sa nocivité : pour lui l’ONU est un « Léviathan ». L’homme qui a prononcé le mot est un drôle de paroissien, certaines de ses convictions ou manières de vivre surprennent, mais il a le courage de ses opinions, et ses analyses économiques et politiques tiennent le plus grand compte de la réalité. Il a dénoncé le « programme » de l’ONU, improprement nommé agenda, et la façon dont l’organisation impose ce programme aux « pays membres ». Pour lui l’ONU « s’est transformée en Léviathan aux nombreux tentacules qui veut décider non seulement ce que chaque nation doit faire mais aussi comment doit vivre chaque citoyen dans le monde. C’est ainsi que l’on est passé d’une organisation qui cherche la paix à une organisation qui impose son programme idéologique à ses membres ». Peut-être Milei est-il naïf quant aux origines de l’ONU, mais son constat actuel est plein de bon sens. Si pour Alain le Léviathan symbolise le fascisme et pour Hobbes l’Etat, la Bible y voit le serpent tortueux qui habite la mer, image de l’inconnu mouvant et symbole de la mort, dont la gueule avale tout. Cela convient assez bien à l’ONU.