Alors que la guerre n’est pas éteinte au Proche-Orient, qu’elle fait toujours rage en Ukraine, que la dette s’accroît, que le budget n’est toujours pas bouclé, que les faillites d’entreprises sont plus nombreuses que jamais, que chaque jour apporte de nouvelles conséquences d’une politique d’immigration désastreuse, le groupe socialiste à l’Assemblée nationale vient de faire passer par sa « niche parlementaire » un projet de loi sur les… pannes d’ascenseur. Elles sont 1.700.000 en France chaque année. Il ne s’agit pas à proprement parler de les interdire (pas encore) mais de lancer des sanctions financières si les sociétés de réparation mettent trop de temps, les incitant notamment à se constituer des stocks de pièces détachées. Toute la gauche unie a voté le texte, Ensemble pour la République, Horizon et Droite Républicaine se sont abstenus, dans un souci de compromis, pour le laisser passer, seuls le MODEM et le RN votant contre. La proposition va donc suivre son chemin. C’est pourtant le type même de gadget inutile et superflu. D’une part, cela ne remédiera pas à la vétusté du parc, cause de la plupart des pannes : sur les 645.000 ascenseurs en service, la moitié a plus de trente ans et le quart plus de 40. Cela signifie aussi que les pièces détachées ne sont souvent plus fabriquées. D’ailleurs, la longueur des délais s’explique, selon les professionnels, par le manque de main d’œuvre qualifiée, sur lequel le texte n’aura aucun effet. Il ne fera qu’ajouter une loi au stock de mots et de normes qui étouffe l’économie française.