Vous vous souvenez du Tunisien, exceptionnellement muni de papiers, mais drogué à la cocaïne, ayant poignardé son neveu, squattant sa chambre d’hôtel, qui a blessé cinq personnes à Marseille avant de menacer les policiers qui l’entouraient : « Allahu Akbar, moi aussi je veux mourir ! » C’est tout frais, c’était il y a trois jours, aucun autre fait divers impliquant un déséquilibré n’a encore effacé celui-là. Eh bien, le gouvernement de Tunis, imitant d’Alger une tactique qui marche, s’en prend à Paris et à ses policiers. Le ministère des Affaires étrangères tunisien a convoqué le chargé d’affaires français pour lui dire que la police s’était rendue coupable d’un « meurtre injustifié » et qu’il entend « préserver les droits du défunt ». L’ambassadeur de Tunisie à Paris a en outre demandé à la France de « rapatrier » au plus vite le corps. Pour l’instant, ni le Quai d’Orsay, ni l’Elysée n’ont réagi. La France en crise de régime est un paillasson pratique pour les pays exportateurs de criminel. Macron pourrait en profiter pour demander aux autorités algériennes, tunisiennes, et autres, qu’elles rapatrient leurs ressortissants plutôt vivant que morts. On est prêt à leur payer le voyage.