On sait qu’en France ce terme fait couler le sang : avant celui du jeune délinquant Nahel, plusieurs dizaines de policiers sont morts ces dernières années parce que d’autres jeunes avaient refusé d’obtempérer. En Suède aussi, le refus d’obtempérer fait des ravages – autrement. Greta Thunberg (elle existe toujours, même si elle a dû céder la vedette de l’actualité à d’autres depuis le covid, tels qu’Extinction Rebellion ou Just Stop Oil), Greta Thunberg aime désobéir à la police, c’est sa fierté, c’est son challenge. A peine sortie d’un premier procès en correctionnelle pour désobéissance, elle a été embarquée avec cinq camarades manifestants par la police de Malmö.
Refus d’obtempérer
Pour « refus d’obtempérer », un délit qu’elle commet souvent et sans états d’âme, elle a été condamnée à 1.500 couronnes d’amende, soit 130 euros, ce qui est anecdotique. Ce qui ne l’est pas, c’est le commentaire qu’elle a donné. Ayant participé au blocage du port de Malmö et refusé d’obtempérer aux ordres de la police qui lui demandait de dégager, elle a dit : « Il est vrai que je me trouvais à cet endroit ce jour-là et que j’ai reçu un ordre que je n’ai pas écouté, mais je tiens à nier tout délit. » Elle entendait probablement par là qu’elle n’avait commis nulle injure ni brutalité.
Mais, tout comme les étourdis qui ont soutenu Nahel, elle ne comprend pas que le « refus d’obtempérer » est en fait un refus de se soumettre à la loi, un refus de l’ordre public, un refus de l’Etat, du droit, un refus du vivre ensemble qu’on fait mine de louer par ailleurs : c’est la nation qu’on refuse, au nom d’une espèce de Surétat, le bien climatique auquel on entend se soumettre et soumettre l’humanité. L’individualisme forcené et la Révolution mondialiste se conjuguent dans le refus d’obtempérer.