190 millions de femmes dans le monde sont touchées par l’endométriose, maladie gynécologique chronique et inflammatoire souvent très gênante liée à la présence de tissu semblable à la muqueuse utérine hors de l’utérus, par exemple sur les ovaires. Cette maladie n’affecte naturellement que les femmes, proprement dites, non les malades de la dysphorie de genre qui sont des hommes s’imaginant femmes. Or une association britannique aidant les patientes touchées d’endométriose, Endometriosis South Coast, a nommé à sa tête le militant travailliste trans Steph Richards. L’homme, qui a dépensé trente mille livres pour le traitement d’hormones et l’opération qui l’ont à ses yeux transformé en femme s’est exclamé peu après sa nomination : « N’est-il pas ridicule que je sois arrivé à mes quarante ans sans qu’aucun professionnel de santé ne m’ait jamais parlé d’endométriose ? » Ridicule est bien le terme idoine pour qualifier sa déclaration, et l’on pourrait ajouter sinistre. Les féministes sont probablement les plus critiques devant cette nomination farfelue. Pour Kellie-Jay Keen, fondatrice de Let Women Speak (laissons parler les femmes), « c’est un désastre absolu, un affront à toutes les femmes qui souffrent d’endométriose. Je crois que c’est doublement insultant parce qu’il va utiliser un langage de femme sans souffrir de notre condition ».