Telle sera la participation de « 0,3 % des ménages » et des entreprises ayant fait de grands bénéfices à l’effort fiscal, lui aussi temporaire, que prévoit de faire l’Etat pour sortir de l’engrenage de déficits et de dette où il s’est aventuré, selon le ministre chargé du Budget et des Comptes publics Laurent Saint-Martin. Limitant les ménages « les plus riches » et ponctionnés de ce fait à ceux qui gagnent « plus de cinq cent mille euros par an, sans enfants », le ministre a aussi utilisé le mot « exceptionnelle » pour décrire cette participation. Deux remarques rapides. Un, il ne serait pas étonnant que ce seuil de cinq cent mille euros annuels soit abaissé sous la pression de la gauche. Deux, surtout, si la situation est si grave qu’on nous le dit soudain, et elle l’est, l’exception devrait devenir la règle et le temporaire s’installer pour de nombreuses années. A moins qu’on ne nous dise n’importe quoi et qu’on ne nous mène à l’Europe fédérale par le biais de la mutualisation de la dette.