A Lesbos, une grande croix chrétienne détruite après qu’une ONG pro-migrant a demandé l’enlèvement de « l’outil pour apprentis Croisés »

Lesbos croix ONG migrant
 
A Lesbos, une grande croix chrétienne détruite après qu’une ONG pro-migrant a demandé l’enlèvement de « l’outil pour apprentis Croisés » …
 
Elle avait été érigée au début du mois de septembre, sur les rochers de la plage d’Apelli, mais la grande croix de ciment blanche a été arrachée et mise à terre. L’immense majorité des Mytiléniens sont pourtant chrétiens… mais pas l’ONG gauchiste, « Mouvement des citoyens pour la coexistence et la communication dans la mer Egée » qui avait exigé, quelques jours auparavant, son retrait, au motif qu’elle encourageait la haine des migrants… ! Difficile de ne pas accuser son implication ou du moins sa très nette influence.
 
La coexistence doit avoir lieu et elle doit se faire sans religion – surtout pas celle des pays d’arrivée, occidentaux et donc chrétiens. Un tel geste, dans une île comme Lesbos, au bord de l’explosion sociale parce qu’elle abrite plus d’un tiers de sa population en nombre de migrants le plus souvent musulmans… c’est d’un toupet effroyable.
 

La croix : « un outil pour apprentis Croisés »

 
L’ONG « Coexistence et communication en mer Égée » existe depuis près de vingt ans et a trouvé depuis 2015 et la ruée migratoire un potentiel ad hoc : car elle a pour but la coexistence avec les migrants et les ressortissants d’autres pays vivant et travaillant en Grèce, l’aide aux réfugiés, la prévention du racisme et de la xénophobie, en particulier avec les voisins turcs.
 
Et le symbole de la croix est bien évidemment hautement sectaire et oppressif, quand on veut faire de la place à toute une population musulmane. Surtout quand elle surplombe une plage où s’alternent depuis des années migrants dans leurs canots, baigneurs locaux et touristes.
 
Sitôt qu’elle eut été érigée, l’ONG a donc envoyé une lettre à la Capitainerie et au maire de Mytilène, capitale de Lesbos.
 
Soutenant d’abord que cet acte est « inesthétique » parce qu’il évoque « une tombe ». « Insultant » pour « le christianisme, symbole de l’amour et du sacrifice, et non du racisme et de l’intolérance ». Et « illégitime », parce qu’un symbole religieux n’a pas lieu d’être dans un lieu pour les baigneurs. En résumé, cette croix, dressée en la circonstance, est « un outil pour aspirants Croisés » (on se demande qui mène une guerre idéologique, en l’occurrence…)
 

L’ONG « Coexistence et communication en Égée » : une guerre idéologique

Elle mélange un peu tous les arguments, cette ONG gauchiste qui, violemment athée, voudrait ni plus ni moins changer le christianisme à l’image du progressisme qu’elle défend. La religion du Christ, dans « l’accueil de l’autre » pour employer leur phraséologie, ne doit plus se montrer, ne doit même plus faire valoir qu’elle fait acte de charité en priant pour les morts… elle doit se fondre, s’écraser.
 
Et c’est le sort qu’on a réservé à la croix des rochers d’Apelli, que les habitants ont découverte brisée, lundi, comme l’a rapporté le quotidien grec Ta Nea. Un geste qui a tellement choqué par sa signification que le journal Lesbos News a été inondé d’appels et de messages de locaux souhaitant collecter des fonds pour ériger une nouvelle croix à la place de l’ancienne !
 
Il faut dire que ce n’est pas la première fois que des symboles chrétiens, orthodoxes sont pris pour cibles à Lesbos – une petite chapelle à Mytilène a même été récemment profanée. Mais c’est encore pire quand la destruction est réclamée (et peut-être faite) par une ONG occidentale pro-migrants.
 

Lesbos compte plus d’un tiers de sa population en migrants

 
Et dans une île qui vit un cauchemar depuis 2015 ! Aujourd’hui, les migrants arrivent encore quotidiennement. Et bien qu’on en délocalise constamment vers le continent, ils sont toujours près de 11 000 sur l’île, dans le camp tristement célèbre de la Moria, initialement prévu pour 3 000 personnes. 11 000 migrants, tous venus des côtes turques qu’on aperçoit quasiment à l’œil nu, alors que les résidents permanents de Lesbos, les Mytiléniens, sont au nombre de 27 545…
 
La Direction de la santé publique considère la situation actuelle comme dangereuse, le gouverneur pour les îles d’Egée du Nord a menacé de fermer Moria pour cause d’insalubrité. Et les tensions s’accumulent avec les habitants. Mais, au sommet européen sur les migrants fin septembre, les dirigeants ont choisi de généraliser en Europe ces hotspots, ces centres fermés. Et Ankara qui a pourtant signé avec Bruxelles, en mars 2016, un accord migratoire censé retenir ces migrants, ne se presse pas pour les récupérer, ni mettre fin à ses réseaux criminels de passeurs : pour le seul mois d’août, Lesbos a vu encore débarquer plus de 1 800 nouveaux arrivants…
 
Pas étonnant qu’à Lesbos, la préconisation de la Cour suprême de Grèce d’éradiquer le terme « immigrant illégal » (un comble idéologique) ait fait chou blanc. Un conseil administration vient de décider à la majorité que le terme continuerait à être employé, particulièrement par les enseignants scolaires, compte tenu des conditions prévalant à Lesbos.
 
Et si, en plus, on détruit leurs croix….
 
Clémentine Jallais