Linceul de Turin : les dents inférieures visibles, selon un chirurgien-dentiste expérimenté

Linceul Turin dents visibles
 

Un nouveau papier scientifique sur le Linceul de Turin, signé par un chirurgien-dentiste américain ­– également connu aux Etats-Unis pour sa conversion à la religion catholique – vient de paraître sur academia.edu. John Sottosanti estime être en mesure d’affirmer que l’image laisse paraître les dents du dessous, mais pas forcément les dents du dessus, de l’Homme du Linceul, comme s’il y avait une sorte de transparence de l’image corporelle, permettant d’accéder à certains détails habituellement visibles grâce à la seule imagerie médicale. Et ce nonobstant la texture de la toile de lin dont le tissage en chevron pourrait laisser croire à une illusion.

Le Dr Sottosanti l’affirme d’emblée : « Je propose qu’après examen minutieux d’une photographie haute résolution par une personne formée à l’anatomie buccale et possédant une vaste expérience en chirurgie buccale, on puisse affirmer qu’au moins une partie des dents inférieures sont visibles. »

Sa curiosité avait été piquée il y a 25 ans, lorsqu’il avait assisté à une ostension du Linceul à Turin, alors que lui-même était « au point le plus bas » de sa vie : au faîte de la réussite matérielle, mais embourbé dans « les sept péchés capitaux », les Adhésions mortelles dont il a fait un livre qui relate les événements providentiels qui l’ont conduit à trouver la foi.

 

Le Linceul de Turin continue d’interpeller

Les recherches qu’il a faites sur la visibilité des dents sur l’image du Linceul contredisent pour partie les affirmations d’autres chercheurs, dont certains – comme Alan et Mary Whanger ou encore Gary Habermas – estiment même que l’on voit 20 dents avec leurs racines, comme sur une radio. Sottosanti n’a pas trouvé d’éléments probants car, affirme-t-il, sur certaines parties du tissu, les marques de tissage sont plus visibles et ce sont elles qui donnent cette impression.

Il s’est servi de photos de haute définition prises en 1978 par Vernon Miller, qui était alors le photographe scientifique officiel du projet de recherche sur le Linceul de Turin (STURP). L’article scientifique de Sottosanti détaille les raisons pour lesquelles il est persuadé de la véracité de cette assertion en faisant appel à des données anatomiques précises, soulignant au passage que la raison pour laquelle on ne voit pas les dents du dessus serait la présence d’une moustache qui empêcherait de voir ces détails au niveau de la lèvre supérieure, les dents du bas étant recouverts de la seule lèvre inférieure – il faut préciser à ce sujet que l’Homme du Linceul a visiblement la bouche fermée. En tout état de cause, les dents inférieures, selon l’auteur, sont plus blanches sur l’image que la maxillaire correspondante, comme on le voit couramment sur une radio panoramique dentaire.

Mais l’image ne résulte pas, selon lui, d’une radiation comme celle de l’imagerie médicale par rayons X telle que nous la connaissons, car celle-ci est suffisamment puissante pour être vue à travers des structures anatomiques moins dures, et aurait également rendu visibles les dents supérieures.

 

Le Linceul de Turin sous la loupe du chirurgien-dentiste

S’agit-il vraiment de dents ? Sottosanti souligne que la photo montre quelque chose de très reconnaissable pour un dentiste, en particulier le plan incisif horizontal qui constitue une ligne plane qui n’a pas d’autre exemple sur cette partie de l’image présente sur le Linceul.

Il note, par ailleurs, qu’immédiatement après la mort la flaccidité primaire fait que tous les muscles du corps se relâchent, ce qui a fréquemment pour effet de séparer les dents du dessus du dessous. D’où la visibilité de ce plan incisif formé par les arêtes des quatre dents de devant inférieures.

Reste la question de la formation de ce détail de l’image, et au-delà de l’ensemble de cette icône d’un homme torturé, flagellé et crucifié, anatomiquement correct, comme le sont tous les autres éléments de l’image de l’Homme du Linceul qui correspond si parfaitement à la description de la Passion du Christ faite par les Evangiles.

Sur la nature exacte de l’événement ou de l’énergie qui a produit cette image prodigieuse, John Sottosanti ne se prononce pas, se contentant de citer les hypothèses formulées par des chercheurs antérieurs comme Jackson, Jumper et Ercoline, qui avaient évoqué en 1984 la possibilité qu’il y ait eu de la part du Corps enveloppé par le Linceul des émissions verticales, comparables à une radiation, susceptibles d’expliquer sa formation.

Il écrit néanmoins : « Il est raisonnable de supposer que l’image, y compris les dents, pourrait être le résultat d’une explosion d’énergie lumineuse provenant du corps au moment de la Résurrection du Christ. Cela confère au Linceul de Turin une importance spirituelle considérable, dont le fort impact le rend significatif et transformateur pour les nombreux croyants convaincus de son authenticité, mais source de scepticisme, de mépris et même de dérision pour les non-croyants. »

 

Les dents visibles confirment que le Linceul est plus qu’un artefact

Il est en tout cas difficile de n’y voir qu’un « artefact archéologique », souligne Sottosanti dans un article pour Blaze Media : pour lui, le Linceul « est le témoin de l’événement le plus transformateur de l’histoire humaine ». Une preuve quasi-photographique… Pour lui, la visibilité des dents de l’image de l’Homme du linceul ajoute du poids à l’idée que l’image n’a pas pu être produite par des mains humaines, mais par un processus surnaturel. « Cela suggère que ce qui s’est passé sur ce tissu de lin il y a 2000 ans dépasse ce que la physique ou la chimie ordinaire peuvent expliquer », écrit-il.

Tout cela lui permet de conclure dans son article scientifique : « Il n’est donc pas étonnant qu’il s’agisse de l’artefact archéologique le plus étudié et le plus débattu au monde, car s’il est authentique non seulement en tant que linceul du Christ, mais aussi en tant qu’objet créé par l’énergie de la Résurrection, il apporte des réponses aux questions existentielles les plus importantes : le sens de la vie, la raison de notre présence ici-bas, notre comportement, la nature de la mort et de l’au-delà. »

 

Jeanne Smits