Depuis l’élection d’Emmanuel Macron, le lobby de l’immigration, des LGBT spécialisés à Médecins sans frontières, construit une intense propagande en faveur d’un monde sans frontières. La polémique sur la circulaire Collomb et sur la future loi migrants en sont des éléments.
A droite comme à gauche, on est formel : sur l’immigration, Emmanuel Macron tient « un double langage ». Le républicain Bruno Retailleau, ancien second de Philippe de Villiers, déplore que « Les faits, les actes ne suivent pas les images et les mots ». Pourquoi ? Parce que derrière la sévérité affichée contre les clandestins, les crédits prévus pour les reconduire à la frontière ne suivent pas. A l’inverse, pour Benoît Hamon, malheureux candidat du PS à la présidentielle, si Macron tient un double langage, c’est au contraire qu’il parle d’accueillir l’immigration, et qu’en fait il se « vallsise », pire : « Ce que fait Macron, Sarkozy n’a même pas osé le faire ».
Macron affame les migrants et prépare une loi terrible
La loi que Macron et son équipe préparent sur l’immigration est l’occasion de cette nouvelle polémique, Mais d’autres avaient commencé le nouveau président à peine élu. En juillet dernier, l’association LGBT contre les frontières suspendait au pont des Arts à Paris une banderole rédigée en anglais à l’intention des médias internationaux : « Macron starves migrants. Queers against borders ». Macron affame les migrants. S’exprimant au nom de toutes les « associations humanitaires et défenseurs.ses des droits humains », elle exigeait « la régularisation de tous.tes les sans-papiers ».
Puis il y eut une autre agitation au mois de décembre 2017 à propos d’une circulaire publiée le 12 par le ministre de l’intérieur, Gérard Collomb. Que stipulait-elle de contraire aux droits humains ? Elle autorisait les préfets à recenser les migrants dans les centres d’hébergement d’urgence afin de mieux traiter leur cas. Aussitôt le lobby de l’immigration protesta contre cette atteinte « au droit fondamental d’être hébergé ».
Les professionnels de l’agitation propagande contre les frontières
Tout cela, le vocabulaire (droits humains, sans papiers, etc.), l’écriture inclusive, l’intervention des queers, l’usage de l’anglais, l’excès d’accusations aussi délirantes qu’invérifiables, porte la marque d’un monde associatif international rompu au travail en réseau, à la propagande en meute.
C’est plus sensible encore pour la préparation de la loi sur l’immigration. Macron et son premier ministre Édouard Philippe ont consulté à de nombreuses reprises les associations du lobby de l’immigration. Mais ce n’est jamais assez pour celles-ci. Un dénommé Michel Neumann, agitateur professionnel qui s’est déjà distingué cet été pour avoir publié dans Slate un dénigrement calomnieux des forces de l’ordre à Calais, vient de rédiger une tribune dans laquelle il prend le gouvernement de très haut. Accusant Macron de s’enfoncer « dans la répression la plus sèche », dénonçant la « violence » de la police, il refuse les « discussions stériles » et attend « des actes ». Plus que le contenu de ce factum, pas bien surprenant, c’est le ton qui en est intéressant : le lobby de l’immigration parle en maître au gouvernement. Or ce Michaël Neumann, qui se présente comme « directeur des études chez MSF/CRASH (centre de réflexion sur l’action et les savoirs humanitaires », est en fait permanent depuis plus de dix ans chez Médecin sans frontières, non pas soignant, mais professionnel de l’agitation propagande politique.
Un christianisme devenu fou milite pour l’immigration
Le troisième pilier du lobby de l’immigration est le pilier religieux. Depuis l’action en précurseur de la CIMADE dès la fin des années soixante-dix, protestants libéraux et catholiques conciliaires militent activement pour plus d’immigration en Europe. Ainsi le secours catholique et la Fédération de l’Entraide protestante ont-ils adressé le 18 décembre dernier une lettre ouverte à Emmanuel Macron. Ils lui reprochaient un « renoncement sans précédent aux valeurs et aux traditions humanistes ». Notez bien : humanistes, et non chrétiennes. Catholiques et protestants utilisent un argument et un vocabulaire maçons, dans l’incapacité où ils se trouvent d’établir que les projets du gouvernement seraient contraires à la doctrine chrétienne. En réponse, Édouard Philippe les assure que son objectif est de « renforcer notre capacité d’accueil » tout en « accélérant les procédures ».
Macron face à la réalité indiscutable de l’immigration
S’il en fallait une preuve, voilà tout le monde assuré que l’intention de Macron et de son gouvernement n’est pas de fermer les frontières de France. S’il y a double langage chez lui, c’est dans le sens que dénonçait Retailleau, non Hamon. Il fait semblant d’être un peu plus sévère, comme l’ont fait avant lui Giscard, Sarkozy, et mémé Chirac et Mitterrand, mais cela ne porte pas à conséquence. Les chiffres sont là, que vient de rappeler un très récent rapport du Sénat, le rapport Buffet. « Derrière la fermeté de son discours, le gouvernement n’envisage pas d’abroger la circulaire Valls du 28 novembre 2012, qui a pourtant contribué à l’augmentation des régularisations d’étrangers en situation irrégulière de plus de 30 % en cinq ans », relève-t-il. Quant à l’immigration régulière de longue durée, il est entré 228.000 étrangers en 2016 à son titre, Elle « est principalement familiale (38,83 % du flux en 2016) et étudiante (32,17 %). L’immigration de travail reste marginale (10 %). » Quant à l’immigration illégale, elle a explosé en cinq ans, on le sait grâce au nombre de bénéficiaires de l’aide médicale d’État (AME) peut donner une indication pertinente : il s’établit à 311.310 personnes au 31 décembre 2016, soit une hausse de près de 49 % par rapport au 31 décembre 2011 ». Enfin, sur les 92.000 décisions d’éloignement, seules 18 % ont été appliquées en 2016, ce qui veut dire que 75.600 expulsables sont restés en France. On sait aussi que moins de trente pour cent des demandeurs d’asile y ont droit et que moins de trente pour cent de ceux qui se présentent comme mineurs le sont.
Un monde sans frontières implique le grand remplacement
Ces données vérifiées, parmi d’autres tout aussi inquiétantes et probantes, montrent que la polémique entre la droite et la gauche sur le double langage de Macron porte sur des queues de cerise, sur des décimales. Pas plus que ses prédécesseurs il n’entend traiter le problème au fond. Une indication ironique en est que, par souci apologétique, il oppose à sa gauche une interview de François Mitterrand datant de 1989, la même année où Michel Rocard refusait que la France accueille toute la misère du monde : le chef de l’État établit une distinction entre immigration légale et clandestine et refuse à celle-ci le bénéfice de la protection de la loi, hormis le droit des gens. Fort belles paroles, mais en contradiction formelle avec l’action de Mitterrand qui, dès 1981, avait régularisé 130.000 clandestins, créant un véritable appel d’air à hors-la-loi. Il y a un deuxième élément significatif dans la déclaration de Mitterrand, pour tout dire une deuxième imposture. Il affirme : « Il n’y a pas de marée humaine ». Cet argument cent fois repris depuis est faux. On sait aujourd’hui, grâce au dépistage d’une maladie rare, la drépanocytose, que plus du tiers des nouveaux nés en France « viennent du Sud » : cela veut dire que d’ici trente ans, avec la mort des baby-boomers de souche, plus de la moitié de la population de France sera allochtone.
La propagande pour un monde sans frontières finit par payer
A quoi sert donc cette polémique indéfiniment répétée sur les lois et circulaires de tout nouveau gouvernement en matière d’immigration, sur la violence des forces de l’ordre, etc., puisque les faits sont là, indiscutables, aucune décision de fond n’est jamais prise et l’invasion s’accélère uniformément ? A trois choses au moins. D’abord, à faire croire au bon peuple qu’on écoute sa voix, qu’on entend ses douleurs et qu’on en tient compte. Après Giscard, Sarko et tant d’autres, « Macron fait quelque chose ». Les cris de l’extrême gauche rassurent le peuple de droite. Deuxièmement, ils dissuadent le gouvernement qui serait tenté d’agir vraiment d’aller trop loin. Enfin, surtout, ils habituent les Français aux discours et demandes maximalistes des dingues de l’immigration à tout prix. Et de ce point de vue-là le monde sans frontières qui se prépare fait son coming out sans aucune pudeur. Hier, les élites cultivaient le déni de la réalité de l’immigration, car le peuple se serait soulevé s’il avait su où on le menait. Aujourd’hui, la triple action des médias, des associations et de l’école a mangé de nombreux esprits aux mites. La propagande pour un monde sans frontière marche de mieux en mieux.