Valle de los Caídos : les bénédictins voient reconnaître la richesse culturelle de leur manécanterie

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Les bénédictins du Valle de los Caídos ont accueilli avec satisfaction la décision du gouvernement Ayuso de la Communauté de Madrid de déclarer l’Escolanía de l’abbaye de la Sainte-Croix, cette manécanterie fondée en 1958 et menacée par la volonté des socialistes espagnols de chasser les moines du site, « Bien d’intérêt culturel ». La décision concerne également l’Escolanía du monastère de Saint Laurent de l’Escurial, fondée en 1567 par Philippe II. Les deux ensembles préservent à leur manière le patrimoine du chant sacré en Espagne : le premier se distingue par son interprétation du chant grégorien et de la musique médiévale, fidèles à la grande tradition bénédictine ; les petits chanteurs de la cour royale sont parmi les plus anciens d’Espagne et sont spécialisés dans la polyphonie de la Renaissance.

 

 

Les deux chœurs ne se contentent pas de préserver des traditions musicales séculaires, ils forment également de nouvelles générations de chanteurs dans un environnement scolaire et religieux, souligne Infocatólica.

 

 

Pour les bénédictins du Valle de Los Caídos, la déclaration d’intérêt culturel vient apporter un réel soutien alors que leur existence est menacée du fait des manœuvres en cours pour vider ce site consacré à la mémoire des victimes de la Guerre d’Espagne de son sens. L’ensemble monumental, surmonté d’une immense croix, avait été érigé pour accueillir les restes mortels des deux camps, nationalistes et républicains, dans une volonté de réconciliation nationale. Et son identité a été, d’emblée, clairement religieuse et catholique.

 

Les bénédictins du Valle de los Caídos reçoivent un précieux soutien

Dans un premier temps, les cendres du général Franco, initiateur du lieu, avaient été exhumés en vue de leur transfert vers un obscur cimetière de Madrid ; celles du général Queipo de Llano, l’un des auteurs du coup d’Etat de 1936, et de José Antonio Primo de Rivera, fondateur de la Phalange, avaient suivi l’an dernier. Mais cela n’a pas suffi aux révisionnistes historiques qui ne rêvent que de démanteler la croix, chasser la communauté bénédictine qui y prie pour tous les morts de la Guerre civile, et transformer le site en un ensemble laïque d’endoctrinement sur l’histoire de celle-ci.

Avec la volonté de fermeture de l’abbaye bénédictine, le centre de formation au chant sacré était lui aussi menacé : maintenant que la reconnaissance des manécanteries comme faisant partie du patrimoine immatériel est acquise, la continuité du travail de formation assuré par les moines semble assurée puisqu’ils doivent avoir les moyens de préserver ce patrimoine culturel pour les générations futures.

Face à la logique woke et anti-religieuse de la gauche espagnole, l’affaire est certes devenue politique, mais ce sont finalement les droits de Dieu qui sont affirmés et défendus.

 

La manécanterie du Valle de los Caídos, patrimoine immatériel

Dans un communiqué, les bénédictins du Valle ont déclaré que la décision de la Communauté de Madrid constitue « un motif de réjouissance pour le monde de la culture musicale en Espagne et pour la tradition du chant choral dans toute l’Europe ». Rappelant que les deux chœurs qu’elle honore se complètent de par leurs statuts, les moines affirment :

« Tous deux sont les héritiers d’une très ancienne tradition de formation musicale des nouvelles générations et ont eu des élèves qui comptent aujourd’hui parmi les plus grands maîtres de musique. Tous deux ont également donné naissance à d’autres chœurs et ont influencé le développement d’institutions musicales très prestigieuses telles que le Conservatorio ou le Centro Integrado Padre Soler à San Lorenzo de El Escorial. Tous deux jouissent d’une reconnaissance internationale qui les a amenés à chanter dans de nombreux pays de différents continents, comme en témoignent le nombre d’enregistrements et les prix internationaux qu’ils ont reçus. »

Où l’on comprend que les contempteurs de l’héritage chrétien et catholique de l’Espagne sont par là même des vandales, des destructeurs de civilisation.

 

Jeanne Smits