Macron bouc émissaire du mondialisme

Macron Bouc émissaire Mondialisme
 

Il est de bon ton de casser du sucre sur le dos d’Emmanuel Macron, au zinc, à la manif, dans les dîners en ville, et les médias montent en épingle ses mauvais sondages, son isolement. On a daubé sur sa solitude lors des cérémonies du huit mai, et l’on relève qu’il est fréquemment insulté sur les réseaux sociaux. Il y a dans tout cela une grande part de mise en scène. Le mondialisme révolutionnaire, dont il n’est que le commis et dont la brutalité sans fin provoque son impopularité, trouve très opportunément en lui son bouc émissaire.

 

Macron isolé, Macron martyrisé, mais Macron jupitérien

Le JDD se plaît à publier des sondages où Macron baisse. Le dernier nous dit qu’avec la réforme des retraites il est descendu à son niveau le plus bas, celui des gilets jaunes, 28 % de satisfaits. François Hollande avait fait bien mieux en même pas un quinquennat : 13 % (treize). Pas de quoi s’affoler pour Macron, donc, mais les médias aiment à souligner l’impopularité du président, son isolement et sa « dérive autoritaire ». Médiapart, la feuille du trotskiste Edwy Plennel, note ce qu’elle appelle la « multiplication des crimes de lèse-Macron » : un septuagénaire condamné à des travaux d’intérêt général pour une pancarte ainsi rédigée : « Macron, on t’emmerde », une femme en garde à vue pour avoir traité le président d’ordure sur Facebook. Et de rappeler hautement que le délit d’offense au président de la République a été déclaré contraire à la convention européenne des droits de l’homme en 2013.

 

Un bouc émissaire consentant

C’est parfaitement exact, il a même été supprimé, mais les poursuites se font pour « outrage sur personne dépositaire de l’autorité publique ». C’est donc abusivement qu’Emmanuel Macron est présenté comme particulièrement impopulaire ou autocratique. Et son « isolement » est, de même, volontairement exagéré. Deux exemples : la foule manquait bien aux cérémonies du huit mai, mais elle y manque depuis de nombreuses années, les photos des éditions antérieures le montrent ; et la vidéo moquant le président saluant de sa voiture des Champs Elysées vide remonte elle aussi à plusieurs années. Cela dit, en prenant des poses impériales d’une part, et en souscrivant aux demandes de son service de sécurité qui interdit certaines zones au public, Emmanuel Macron contribue à l’image que les médias donnent de lui.

 

Une macronophobie générale et ancienne

Ce qu’il faut se demander, c’est à quoi sert cette macronophobie entretenue par tout le monde depuis un certain temps maintenant : elle a commencé avec l’affaire Benalla et s’est poursuivie avec les gilets jaunes et la réforme des retraites. Elle s’attaque même à son intimité, avec la rumeur tenace sur son homosexualité, que ses photos en compagnie de jeunes noirs a amplifiée, ou même la folle théorie sur Brigitte Macron (décrite en homme et affublée du prénom de Jean-Michel) qui a débordé des réseaux sociaux et a dû être démentie par des « Fact-checkers ».

 

Quand le mondialisme pète, c’est Macron qui pue

La réponse est multiple. La haine de Macron est du pain béni pour le mondialisme révolutionnaire à plusieurs titres. D’abord, elle affaiblit la fonction présidentielle, et, symboliquement, la personne du chef de l’Etat. C’est la clef de voute de la cinquième république et de l’indépendance nationale qui s’en trouve plus fragile, à la satisfaction tant de Mélenchon que de Bruxelles. Ensuite, le président sert de bouc émissaire à ses commanditaires. Qu’il fasse un psychodrame du Covid, qu’il impose le remplacement des Français par l’immigration, qu’il les soumette au totalitarisme écologiste et procède progressivement à leur appauvrissement, il ne le fait pas de lui-même, mais conformément au plan du mondialisme révolutionnaire. Et celui-ci se défausse de l’impopularité que finissent par provoquer toutes ces décisions sur sa marionnette : quand le mondialisme pète, c’est Macron qui pue.

 

Notre classe politique aussi s’en sert de bouc émissaire

Accessoirement, il sert de bouc émissaire aussi à toute la classe politique. C’est patent dans l’affaire des retraites, où malgré le flot des paroles, aucun groupe de députés ne s’est constitué pour lui barrer la route. C’est encore plus flagrant dans celle du drapeau européen sur les mairies. Il s’est trouvé une majorité à la chambre pour voter l’effacement symbolique de la République française, sans 49-3 ni motion de censure. Les lamentations rituelles anti-Macron masquent ce fait tout simple.

Enfin, la macronophobie servira au mondialisme révolutionnaire à éliminer Macron quand le temps sera venu – peut-être plus vite qu’on ne le croit. Le président, qui constate la grande pitié de l’industrie française et rêve, en paroles du moins, de réindustrialisation, a demandé une « pause » dans la réglementation écologiste européenne. Tollé à Bruxelles ! Ses propres amis se sont dits surpris et déçus. Pourtant, nous le savons tous, il a fait pour une fois preuve de bon sens : tous nos règlements verts nous mettent en difficulté face aux producteurs qui ne se soucient pas de polluer, comme la Chine par exemple, ils sont d’ailleurs faits pour cela. Macron peut, comme bien des politiciens français en fin de carrière, Mitterrand, Clemenceau, se trouver frappé d’une maladie professionnelle tardive, le souci minimal de l’intérêt national : à ce moment-là, il sera temps de l’éliminer. La haine qu’on a cultivée contre lui sera bien utile dans ce cas.

 

Pauline Mille