Wargon, Mélenchon, Castaner, Benalla, Antilles : Macron en fuite

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Rien ne sourit à Macron depuis l’affaire Benalla. Deux de ses nouveaux ministres, Wargon et Castaner sont déjà contestés. Son braqueur chouchou des Antilles est condamné. Mélenchon fait son cirque. C’est une vraie fuite médiatique en avant vers la catastrophe.
 
Attention Emmanuel, piège à éléphants droit devant ! Attention, râteau qui traine ! Attention, escadrille de tartes à la crème à dix heures ! Le président Macron ressemble à un héros de jeu vidéo qui doit coordonner ses mouvement avec ceux d’obstacles monstrueux placés sur son chemin et qui soudain les prendrait tous en pleine tête, à un pneu de vélo qui ramasserait tous les clous de la route. Pas le temps de boucher une fuite d’une rustine qu’une autre fuite vous met à plat. Le Jupiter qui survolait le monde voilà un an finit en comique de dessin animé.
 

Enfants chéris de la République, Benalla, doigt d’honneur et trafic de drogue

 
Ça a commencé cet été avec Benalla. Un voyou de la république comme l’adolescent Macron, grandi dans les bons sentiments et l’humanitaire appliqué à la personne, les aime. On a lu Dickens et Gilbert Cesbron et ça vous retombe sur les doigts. Macron a voulu accompagner un destin atypique, il se le remange en ragoût tous les soirs dans la cuisine de l’Elysée. Cette affaire de rien montée par la presse qui l’a porté au pouvoir, le Monde en tête, exaspère Macron mais il ne peut rien pour l’arrêter, elle ruisselle, selon sa théorie (ce garçon a trop rêvé de Formule 1 et d’anniversaires de stars) : un champagne catastrophique ruisselle de coupe en coupe. Avant hier, c’étaient ses rappeurs trans en résille le soir de la fête de la musique. Hier, ses copains des Antilles, enfants chéris de la république, lui ont causé bien du souci. L’un avec un doigt d’honneur, l’autre vient de se faire condamner comme récidiviste pour « détention de drogue ». 24 « pochons de cannabis », c’est une jolie consommation personnelle, même pour un gros fumeur.
 

Mélenchon, bad Boy de la Macronie en fait trop

 
Même chose pour Mélenchon. Le parquet, c’est-à-dire la chancellerie, c’est-à-dire le garde des sceaux, c’est-à-dire le pouvoir exécutif, c’est-à-dire Macron lui-même, lance une enquête préliminaire sur lui. Sur des faits qu’il conviendrait d’étayer. Il ordonne une perquisition à cet effet. Parfait. A son poste de préfet du mondialisme en France, Macron participe à la mise au pas de l’échelon politique par les juges. Il utilise contre un parlementaire une procédure conçue pour des voyous. C’est-à-dire qu’en dépit de la présomption d’innocence il instille dans l’esprit public l’idée que le perquisitionné n’est peut-être pas positivement coupable de tout ce dont on l’accuse, mais qu’il n’y a pas de fumée sans feu. Jusqu’ici ça va. Mélenchon, lui, joue nickel sa grande scène de l’indignation démocratique. Très bien, ça le regonfle pour les Européennes, c’est ce que Macron visait aussi. Hélas, le bad buzz est si fort que les pontifes des médias finissent par se demander si la procédure est bien démocratique, s’il est si bon que ça que les juges mettent leur nez partout, policiers, donneurs de leçons et dictateurs. Le tour finit mal. Comme si la colombe lançait son guano sur la tête du prestidigitateur.
 

Castaner, le grand frère noceur de Macron, choque le sénat

 
Quant à ses ministres. Macron a mis deux semaines à les trouver. Ils sentent le fond de tiroir et le service commandé par l’ambition. Au résultat, ce n’est pas le premier prix de beauté ! Castaner, avec sa tête de grand gentil mou retour de noce, premier flic de France copain d’un caïd de la pègre qui ne mourut pas dans son lit, se fait rembarrer faut voir comme par le Sénat : tout le groupe républicain quitte la salle pour protester contre une de ses réponses. Du jamais vu. Le Luxembourg n’est pas le palais Bourbon : pour les faire se lever, les pères conscrits, il faut qu’il y ait du bon à la buvette, ou qu’ils se sentent aussi profondément blessés dans leur dignité républicaine que Mélenchon. 
 

Un Wargon d’huile de Palme et de Danone : à quand le retour de Cahuzac ?

 
Reste la petite Emmanuelle Wargon, au ministère de l’Ecologie. Elle est gentille, c’est la fille de Lionel Stoleru, sous ministre sous Giscard, elle a la même bouille étonnée que son papa. Bon chien chasse de race, elle ne se prive pas pour être intempestive. Pas plus tard qu’en juillet, elle tressait des louanges de l’huile de palme « la meilleure pour le lait des bébés ». Je n’ai sur la question aucune opinion, mais, pour un ministre vert, ça fait tâche, un peu comme si elle proposait d’augmenter l’émission de CO2 de 30 % d’ici à 2025. 
 
En plus, elle vient d’être lobbyiste chef chez Danone. Après Castaner, c’est une autre Vidocq. Elle vient de passer des années à influencer l’Etat au profit d’un géant agro-alimentaire, elle est passée de l’autre côté, elle va profiter de son habitude du cambriolage pour pincer les monte-en-l’air en fuite ou en opération. 
 
On se demandait comment Macron a sélectionné ses ministres, on a trouvé. Il n’a qu’à mettre un failli à l’économie, un objecteur de conscience à la Défense, un Cahuzac à la fraude fiscale, une Taubira à la justice et ainsi de suite. Mon pauvre Macron, je ne sais pas quand tu comptes arrêter ta séquence catastrophe, mais celle de la France n’est pas près de finir.
 

Pauline Mille