Nicolas Maduro fait célébrer Noël le 1er octobre au Venezuela

Maduro Noël 1er octobre
 

Et pourquoi pas le 1er avril ? L’idée du dictateur marxisant sud-américain, dont la récente réélection a été fortement contestée dans son pays à la dérive, semble être de faire diversion en prétextant une liesse populaire démentie par la colère de l’opposition qui s’estime spoliée de sa victoire. Mais pendant que nombreux habitants du Venezuela choisissent l’émigration, Maduro joue la fiction de la vie en rose : « Septembre est là et ça sent déjà Noël », a déclaré Maduro : « C’est pourquoi cette année, pour vous rendre hommage, par gratitude à votre égard, je vais décréter que Noël soit avancé au 1er octobre. Noël est arrivé pour tous, dans la paix, la joie et la sécurité ! » La fête de Noël, désormais laïque, mobile et obligatoirement joyeuse au Venezuela, a déjà été célébrée le 15 octobre 2020 par la volonté de Maduro. L’année suivante, il avait choisi le 5 du même mois, et la fête était annoncée comme « pleine de lumières et de couleurs ». Rien n’arrête le progrès cependant. Alors que le Venezuela était jadis l’un des pays les plus riches de l’Amérique latine, et qu’il manque aujourd’hui de vivres, de médicaments et même de pétrole – eh oui, même un pays producteur en arrive à rationner ses citoyens quand le socialisme s’en mêle – Maduro a encore avancé la date de Noël. Il y a fort à croire qu’une majorité de Vénézuéliens se seraient contenté d’un cadeau sans lien avec les sapins et les guirlandes : le simple accès aux registres du vote de juillet, refusé par les autorités chavistes. Les deux cardinaux du pays, Baltazar Porras et Diego Padrón, ont d’ores et déjà fait savoir qu’ils craignent la mise en place d’une gouvernance de style nicaraguayen, qui ajouterait à la gabegie et à la misère un totalitarisme anti-catholique. Persécutions en vue ?