Les malades en passe de faire plus confiance à l’IA qu’aux médecins

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L’application de l’intelligence artificielle progresse en médecine. Avec cette conséquence que certains patients lui font plus confiance qu’aux méthodes traditionnelles. Des médecins de l’hôpital du Mont Sinaï à New York ont utilisé l’IA pour surveiller les unités de soins intermédiaires. Ils appellent ainsi les patients qui ne sont pas assez malades pour être hospitalisés en soins intensifs mais dont la santé peut se détériorer rapidement avec des alarmes minimes. Les patients avaient été répartis en deux groupes, l’un surveillé par des soignants, l’autre par l’IA : il s’agissait de suivre les signes vitaux des patients, rythme cardiaque, résultats de laboratoire et observations de soins. Dès que l’IA détectait une possibilité de détérioration clinique, elle lançait une alerte appelant une réponse médicale rapide, comme le faisait un soignant en pareille occurrence. Mais là où l’étude est surprenante, c’est que les patients du groupe IA ont eu 43 % de soins médicaux de plus pour soutenir le cœur et le système cardio-vasculaire que l’autre groupe. Plus, au bout de 30 jours de fonctionnement du système, le groupe surveillé par IA avait un taux de décès de 7 %, alors que celui du groupe surveillé par des humains s’élevait à… 9,3 %. Ces résultats, et d’autres obtenus pour la cirrhose du foie, font comprendre l’engouement des malades pour l’IA. Selon une autre étude, « 64 % des sondés répondent qu’ils feraient plus confiance au diagnostic d’une IA que d’un médecin. Et ce pourcentage est plus fort pour la génération Z, dont 80 % préfèrent l’IA au médecin ». La génération Z est la génération née entre 1997 et 2010, les adolescents et tout jeunes adultes.