La marche du climat vient de la fusion Est-Ouest : le socialisme supra-national manipule l’humanité par l’écologie

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Des milliers de manifestants ont participé samedi en France à la marche pour le climat, comme dans cent pays, de l’Est à l’Ouest : l’humanité se démène pour l’écologie, sans s’aviser qu’on la manipule ni voir le but de ce processus de fusion : le socialisme supra-national.
 
Kipling avait tort : l’Est et l’Ouest se sont bien rencontrés, et en pleine guerre froide, à Stockholm où les migrants ne faisaient pas encore des leurs. Ce fut en 1972, pour une conférence qui devait jeter les bases de l’écologie politique moderne mondiale. C’était l’aboutissement d’un travail mené en silence par des organismes inter ou supranationaux dits de bonne volonté, ONU, SIPRI, IASA, Club de Rome, etc., qui se donnaient pour objectif l’unité de l’humanité. De cette convergence Est-Ouest devaient découler les changements moraux et politiques qui ont touché les mentalités, en particulier en Europe et Amérique du Nord, la marche du climat vient d’en témoigner.
 

Marche du climat : des rogations pour les nuls ?

 
De Manille à Vancouver, ils ont marché. Ils ont brandi des pancartes. Ils ont scandé des slogans. Pour que ça change au niveau du climat, c’est-à-dire que le climat arrête de changer, enfin, qu’il change dans le bon sens. Je n’ai pu m’empêcher de glisser dans la conversation (mon côté anticlérical, j’ai fait la laïque) : « Dans le temps, ça s’appelait des rogations ». Ma sœur, que j’agace, a réparti : « Sauf que les rogations avaient l’espoir d’aboutir, elles demandaient l’aide du Seigneur, elles étaient raisonnables, nous reconnaissions notre impuissance devant le climat, et elles étaient humaines, on ne prétendait pas régenter le monde, on demandait notre part de pluie pour les récoltes ». J’ai répondu conciliante : « Si tu veux. La marche pour le climat, ce sont les rogations des ilotes qui croient à l’anthropocène. Des rogations pour les nuls. »
 

Les zélotes de l’écologie se pensent le levain de l’humanité

 
« Que tu es frivole, ma pauvre Pauline, a rétorqué ma sœur, que je sentais à la fois sévère et irritée. Il s’agit d’une manipulation mondiale de l’humanité par l’écologie. Le propre des ilotes qu’on manipule est de se penser libres et entreprenants. Je vais te montrer cela. »
 
Entendu. Je ne fais plus ici que transcrire ses paroles.
 
Une pancarte brandie par une manifestante à Marseille dit : « Sois le changement que tu veux voir en ce monde ». La jeune femme qui la porte se pense en décideuse courageuse, en levain de l’humanité. Elle n’est pas la seule. Plusieurs milliers de personnes ont ainsi défilé en France (18.500 à Paris selon la préfecture de police, quelques centaines à Bordeaux). Toutes paraissaient persuadées, quand la télévision les interrogeait, de faire quelque chose d’utile et d’urgent, d’être l’avant-garde du salut de la planète.
 

Le socialisme supra-national manipule la spontanéité citoyenne

 
Jean-François Julliard, président de Greenpeace France, s’est félicité de cette marche pour le climat. Pour lui, « Cet électrochoc citoyen doit devenir un électrochoc politique ». Maxime Combes, de l’organisation d’extrême gauche altermondialiste Attac, n’a pas dit autre chose : « Le sursaut citoyen est là, il ne manque que le sursaut politique ». Ils assurent le mouvement est venu des gens eux-mêmes, aiguillonnés par la démission de Nicolas Hulot qui venait d’avoir lieu. La génération spontanée des manifestations est un des dogmes révolutionnaires les plus anciens, elle entre dans la tradition de nos syndicats et dans la phraséologie marxiste utilisée tous les jours. Or, chacun sait qu’en l’occurrence les marches françaises s’intègrent dans un mouvement supra-national, Rise for climate, dont l’un des objectifs est d’abattre Donald Trump, un autre de préparer la Cop24 qui aura lieu le 24 septembre à San Francisco. La journée du climat répond à celle du dépassement dans une même intention de faire de l’écologie la matrice et la motrice de la politique supra-nationale. Les slogans sont souvent en anglais, et communs à de nombreux pays, par exemple, toujours à Marseille, « There is no planet B ». 
 

Une tribune terroriste du monde incite à la marche du climat

 
A l’échelle française, l’Education nationale organise en octobre une semaine du climat « pour répondre aux objectifs de développement durable des Nations unies ». Et l’initiative citoyenne de la marche pour le climat a été précédée par un appel aux politiques, publié dans le monde, à relever le « plus grand défi de l’histoire de l’humanité » afin de mettre fin au « cataclysme planétaire » en cours. Le panier des signataires est composé pour parler au grand public : un académicien, deux ou trois philosophes, une poignée d’astrophysiciens et cent-quatre-vingt-dix célébrités du cinéma ou du show bizz. On n’attrape pas les mouches avec du vinaigre. Dans le processus de persuasion de l’ilote, l’argumentation est déjà une agression, l’idéologie s’y révèle trop : on ne formate bien qu’en amusant, de la maternelle à l’euthanasie. Alain Delon, Catherine Deneuve, Amish Kapoor dans la même nacelle, c’est la preuve en image que l’écologie est une nécessité transpolitique et supra-nationale. Si son « combat est perdu, aucun ne pourra plus être mené ».
 

La marche spontanée des robots du socialisme supra-national

 
Donc, la marche spontanée a été organisée. Elle l’a été par des associations d’extrême gauche supra-nationalistes qui trouvent des appuis dans l’appareil d’Etat, dans la société civile du spectacle et les médias. Elle se sert de la terreur pour premier moteur de propagande. La description du « cataclysme planétaire » dans le Monde ne laisse aucun doute là-dessus. Et les manifestants citoyens spontanés l’avouent sans fard : « On a tous peur devant nos télés ». 
 
Cette peur est transformée en énergie politique. Les marcheurs le clament comme les signataires de la tribune du Monde, l’écologie est « la cause politique qui importe le plus », c’est, comme l’avait tweeté Nicolas Hulot, la « seule modernité ». En un mot, l’écologie est proposée comme paradigme politique supra-national qui prime sur tous les autres.
 

L’écologie supra-nationale, lieu de la fusion Est-Ouest

 
Concrètement, elle les place au second plan et les remplace. Le texte terroriste du Monde sert aussi, en développant un fantasme de fin du monde, à masquer la réalité de la fin d’un monde, que la révolution supra-nationale organise. Pendant qu’on parle de réchauffement on ne parle ni d’invasion ni de rupture de civilisation. C’est le grand remplacement du réel par le virtuel, le grand leurre, la grande diversion, la grande tromperie, en anglais deception. J’utilise ce mot car Anatoli Golitsyne, l’agent de l’Est le plus important passé à l’Ouest, a publié en 1995 un livre intitulé The perestroïka deception, qui montre comment l’URSS, usée sous sa forme d’alors, a choisi, après une longue préparation, de se perpétuer à travers la fusion Est Ouest et le socialisme supra-national, dont l’un des moteurs les plus puissants est l’écologie, par l’ardente obligation que ses sectateurs imposent au public par leur incessante persuasion. Les figures de Mikhaïl Gorbatchev et d’Al Gore illustrent ce processus. 
 

Le socialisme supra-national, stade ultime de l’humanité

 
A ce sujet on peut relire avec profit l’Empire écologique, de Pascal Bernardin, publié dès 1998. C’est un livre touffu mais pionnier, taillé à coup de machette dans la jungle quasi yucatèque des institutions internationales et de leurs textes jargonnants.
 
Deception est aussi le titre d’un livre d’Edward Jay Epstein, journaliste d’investigation et professeur d’université américain, dans lequel il analyse la guerre entre la CIA et le KGB, mais aussi, paradoxalement, la proximité entre ce dernier et ce que l’on nomme aujourd’hui l’Etat profond américain (l’être complexe formé par les services, le CFR, les maçons, la haute finance). Elle explique la convergence, presque la fusion, Est-Ouest vers un supra-national socialiste animant la gouvernance globale.
 

Comment on manipule l’humanité esclave par l’écologie

 
Le mot deception (diversion, leurre, tromperie) mérite un dernier commentaire : il fait l’objet d’études académiques aux Etats-Unis. Epstein rapporte qu’à la Fletcher School of Diplomacy, l’un des professeurs a estimé lors d’une conférence que « la « deception » (le leurre, la tromperie, la diversion) est utilisée par les dirigeants comme une « alternative économique et bénigne (human and cheap) à la force brutale pour réguler le comportement de leurs populations ». On ne frappe plus les enfants, on leur ment. Cela explique à la fois le déclin des formes traditionnelles de l’autorité régalienne et de l’autorité tout court, d’un côté, et de l’autre la croissance de la persuasion non aversive, à travers la publicité, les médias, l’amusement, le sport et l’éducation nationale, tous les vecteurs gentils et maternels de l’idéologie dominante.
 

Pauline et Pierrette Mille