Les marchés à la veille d’un krach ?

Marches-krach
 

Les analystes économiques s’inquiètent des signaux donnés par les marchés financiers, et qui pourraient être la manifestation d’un krach larvé, certes moins prononcé que celui de 2008 qui a marqué le point de départ de la crise économique, mais pas nécessairement moins inquiétant. D’ores et déjà, Mario Draghi, le président de la Banque Centrale européenne, pourtant homme prudent, a évoqué l’imminence d’une probable récession.

 
Parmi ces signes inquiétants, on peut notamment retenir que, avant la fermeture de la Bourse, lundi, il y a eu trois jours consécutifs de baisse qui ont été les plus importants enregistrés depuis trois ans. Et, depuis lors, le ratio des options à l’achat et à la vente s’est situé plus haut qu’il ne l’était lors de la faillite de Lehman Brothers en 2008.
 

Les marchés du pétrole en chute

 
On note aussi une chute importante des cours du pétrole, un signe qui avait également été observé à la veille de la crise financière de 2008. Pour l’heure, ce cours a atteint son plus bas niveau depuis deux ans. Aux alentours de 80 dollars le baril. Les analystes estiment que l’OPEP, et tout particulièrement l’Arabie Saoudite, entend jouer sur les volumes pour faire baisser les prix. Cela afin de conserver la maîtrise du marché en contrant la montée en puissance du marché américain. En effet, si le prix baisse, les Etats-Unis devraient y regarder à deux fois : l’huile de schiste coûte bien plus cher à exploiter. Au cours actuel du baril, les Américains sont perdants.
 
Certes, l’Arabie Saoudite estime que son budget est à l’équilibre avec un baril à 83 dollars. Mais ses réserves sont telles, qu’elle peut bien se permettre, pour gagner la guerre de l’or noir, quelque temps – voire quelques années… – de déficit.
 

Produits bancaires à l’encan avant le krach

 
En attendant, ceux qui peuvent se le permettre abandonnent les produits bancaires. Natacha Valla, directrice adjointe du CEPII (Centre d’Etudes Prospectives et d’Informations Internationales), et ancienne directrice de la recherche économique chez Goldman Sachs, a ainsi déclaré cette semaine qu’elle n’avait plus, personnellement, d’assurance vie, l’argent placé sur ce type de contrats s’étant depuis longtemps évaporé. Un exemple parmi d’autres…
 
A rapprocher sans doute de cette assertion récente du journal britannique The Telegraph selon lequel la vente des lingots d’or (au mois d’août) a progressé de 243% sur un an. Pour être tout à fait précis, il convient de préciser que cette statistique ne concerne pas le lingot d’un kilo, mais celui de 12,5 kilos, côté ces jours-ci aux alentours de 395.000 euros…