Le gouverneur de la Banque centrale d’Angleterre (BoE), Mark Carney, a déclaré s’attendre à ce que l’inflation tombe en dessous de zéro au cours des prochains mois en raison de l’effondrement des cours du pétrole et du prix de la nourriture. Une première pour la Grande-Bretagne depuis plus d’un demi-siècle.
Pour Mark Carney, gouverneur de la BoE, aucune entrée en déflation
Mais Mark Carney a souligné que cela ne signifiait pas pour autant l’entrée en du pays dans une « déflation prolongée » : « Le Royaume-Uni ne connaît pas la déflation » a-t-il écrit au ministre des Finances George Osborne, alors qu’il soulignait l’écart entre le niveau actuel de l’inflation britannique, soit 0,5% selon les derniers chiffres publiés, et l’objectif de 2% qui avait été fixé par la BoE. Il explique que la baisse des prix entraînée par la chute des prix de l’énergie ne relève pas de cette situation économique dommageable.
Des estimations revues à la baisse puisque la banque centrale d’Angleterre table désormais sur une inflation zéro au deuxième trimestre de cette année, contre les 1% prévu en novembre dernier.
La Banque centrale de Grande-Bretagne prête à réduire ses taux
La Banque centrale a affirmé qu’elle était toutefois prête à réduire ses taux, comme l’ont fait d’autres banques centrales récemment, si l’activité globale faiblissait et que l’économie de Grande-Bretagne était menacée. Un changement de cap pour la Bank of England qui affirmait jusqu’à une date récente qu’une baisse des taux ne serait pas utile, et qu’elle serait même dangereuse pour certains établissements financiers incapables de la supporter.
Le ralentissement de l’activité en Grande-Bretagne que ces déclarations laissent envisager n’est pas directement dû à l’euro. La question de l’ouverture des frontières ne manquera pas de se poser.