Une mauvaise plaisanterie. Une tentative de satire, particulièrement de mauvais goût. Deux jours avant l’assassinat de Charlie Kirk sur le campus d’une université de Utah, où le jeune fondateur de Turning Point USA devait débattre, une journaliste d’un média féministe, Jezebel, a publié un article où elle expliquait ne plus supporter le discours du militant conservateur et racontait comment elle avait commandé des sorts sur le site Etsy auprès de sorcières qui y vendent leurs marchandises. Le 10 septembre, Charlie Kirk a été abattu d’un coup d’arme à feu et dès le lendemain, le site Jezebel a publié un communiqué d’excuses, condamnant vigoureusement l’assassinat et retirant dans la foulée l’article de Claire Guinan. Evidemment, il ne s’agit pas d’un aveu de culpabilité, ni d’une revendication de l’efficacité du jet de sort qui avait tout de l’exercice de style – à ceci près que des dollars ont changé de mains. Mais ces faits sont révélateurs, ils montrent bien la malveillance et la malice de ceux qui ne supportent pas l’expression de la vérité.
L’article de Claire Guinan a été archivé sur le site web Archive ; on y découvre comment le site américain de vente d’artisanat et de brocante ouvre largement ses portes aux mages et sorcières de toutes sortes qui peuvent y présenter leurs promesses de réussite, de succès amoureux ou d’élimination des ennemis, par incantation interposée, le tout sur fond du village global qu’Etsy prétend promouvoir – du style « achetez local », oui, mais à l’autre bout du monde…
Ces sorts jetés sur Charlie Kirk
Charlie Kirk, selon la journaliste, avait le tort de dire aux femmes ce qu’elles doivent faire en prêchant un idéal très années 1950 de mariage et de soumission à son mari. Elle ne supportait pas davantage sa « grosse tête » et sa mauvaise coupe de cheveux que sa « rhétorique régressive »… voyez le ton. Tout en reconnaissant qu’il n’était pas « éthique » de jeter un sort sur quelqu’un, elle ajoutait qu’il n’est pas éthique non plus de permettre à de tels propos antiféministes de circuler. Et Claire Guinan se rêvait en « harpie de ses cauchemars ».
Elle ne lui voulait pas de mal, assurait-elle : « Je veux juste qu’il se réveille chaque matin avec un bouton inexplicable. Je veux que le micro de son podcast tombe en panne chaque fois qu’il appuie sur “enregistrer”. Je veux que ses blazers bleus soient soudainement tous trop petits d’une taille. Je veux qu’une de ses chaussettes glisse toujours le long de son pied. » En revanche elle a payé « pour que tout le monde le déteste » ; elle s’est réjouie d’un message sur X annonçant que la tête de Charlie « grossissait » – « Peut-être qu’elle va continuer de grossir jusqu’à ce qu’elle éclate », commentait-elle, satisfaite. Une de « ses » sorcières lui avait envoyé une image d’une photo de Charlie Kirk dévoré par les flammes. Tout cela à coups de dizaines de dollars et de propositions de nouveaux sortilèges. C’est avant tout un business…
Elle se réjouissait aussi d’avoir appris que des étudiants à l’université d’Etat de l’Utah avaient lancé une pétition pour interdire la venue de Charlie Kirk et de son association sur leur campus. La journaliste notait que la pétition avait été lancée le 22 août et avait déjà reçu 3.800 signatures. Pourrait-ce être un effet du sort visant à ce que « tout le monde le déteste », se demandait-elle, sur un ton mi-sérieux.
Charlie Kirk béni par un prêtre catholique la veille de sa mort
L’ennui avec ce genre de choses, c’est qu’on n’en appelle pas aux esprits mauvais sans se faire entendre. Au-delà de l’exercice de style de la part de la journaliste, il y a la réalité de la malédiction. Ayant lu l’article dans Jezebel, Charlie et Erica Kirk se sont sentis troublés, de l’aveu de la jeune veuve qui s’en est ouverte au New York Times. Le jeune couple a fait appel à un prêtre catholique la veille du meeting dans l’Utah, afin que celui-ci prie spécialement pour Charlie. La commentatrice Megyn Kelly a donné des précisions sur son podcast, mardi, expliquant que cette démarche des Kirk était motivée par les implications spirituelles de l’article, indépendamment de ses intentions réelles.
Au cours de cette rencontre, Erika a supplié son mari de porter un gilet pare-balles, a-t-elle raconté, et il avait été également question que Charlie intervienne désormais protégé par une vitre blindée. « Pas encore », avait-il répondu, malgré les nombreuses menaces de mort dont il a fait l’objet cette année. Il était d’ailleurs accompagné d’une équipe de sécurité.
Au cours du même entretien, Erika Kirk a révélé avoir récupéré le pendentif que portait son mari au moment d’être assassiné, à côté d’une croix, l’effigie de Saint Michel Archange, toujours tachée du sang de Charlie, qu’elle porte désormais à son cou.
Si un prêtre a ainsi prié pour Charlie et Erica Kirk le 9 septembre au soir, comment Dieu a-t-il pu permettre que le jeune homme perde la vie dans un acte d’une violence inouïe ? Satan mène-t-il vraiment le bal ? C’est là tout le mystère du mal. La prière ne prétend pas à l’efficacité à 100 %, au contraire des invocateurs du diable qui prétendent avoir barre sur les événements, les personnes et les choses. Elle dit d’abord à Dieu : « Que votre volonté soit faite. » Et lorsque Dieu permet le mal, c’est toujours pour un plus grand bien. Tout est grâce.
Le combat spirituel est devenu très visible
Il reste la question de la multiplication des faits de violences particulièrement horribles aux Etats-Unis. On pense bien sûr aux tirs qui ont tué deux enfants dans une église catholique du Minnesota en pleine messe, alors que le tueur, un jeune trans en pleine crise existentielle, cherchait à faire le mal pour le mal. Mais aussi au jeune homme qui a tué Charlie Kirk : il était lui aussi impliqué dans l’idéologie du genre à travers son petit ami qui était en train de devenir « femme »…
On voit la différence avec la violence telle qu’elle existait il y a un siècle encore. Certains notent qu’à l’époque où la plupart des familles américaines avaient des armes à la maison, ce type de massacres gratuits et idéologisés n’avaient pas cours.
Pour Mgr Stephen Rossetti, exorciste en chef de l’archidiocèse de Washington, il y a du démoniaque dans 80 % des crimes de « loups solitaires » comme celui du Minnesota, ce qui peut être accentué par leur « isolement », leurs déséquilibres, leur « narcissisme ».
Le combat spirituel passe par l’affirmation de la vérité
Répondant récemment aux questions de l’activiste pro-vie Lila Rose dans le cadre de son podcast, il a souligné qu’en effet le démon, même si ses pouvoirs de destruction face à l’homme sont limités par la volonté divine, intervient certainement pour inspirer des actions mauvaises en manipulant des personnes qui apparaissent au monde comme des loups solitaires. Il a confirmé que nous nous trouvons en plein dans un combat spirituel où le diable tente d’exercer son influence, de manière « opportuniste », selon le prélat.
Mgr Rossetti estime que si l’on arrêtait complètement de donner de la publicité aux massacres dans les écoles et autres faits horribles de ce type, ils disparaîtraient d’eux-mêmes, car le phénomène de mimétisme et de volonté d’avoir son heure de gloire dans les médias s’assécherait de lui-même. Et de rappeler que le démon, qui veut toujours se croire l’égal de Dieu, a déjà été vaincu. Qu’il ne faut pas en avoir peur : l’exorcisme, ajoutait-il, consiste essentiellement à dire la vérité au démon – ses quatre vérités.
Mgr Stephen Rossetti a ajouté qu’aux Etats-Unis, qui comptent seulement 20 % de catholiques, tout le monde sait que lorsqu’on « a un démon, on appelle un prêtre catholique. Pourquoi ? Parce qu’on sait que Jésus a fondé l’Eglise et lui a donné autorité pour expulser les démons ».