Angela Merkel vient d’expulser d’Allemagne l’attaché militaire américain, coupable d’avoir notamment piégé ses conversations téléphoniques au profit de l’espionnage US. Mais en faisant mine de placer le problème sur les rapports entre alliés et sur les services, elle est en plein déni du totalitarisme qui s’installe : les nouvelles technologies permettent l’espionnage de tous à tout moment.
Avec sa voix posée et ses yeux honnêtes de cheftaine guide, Angela Merkel paraît presque convaincante et serait bien capable de faire honte aux apprentis agents secrets.
Mais elle nous prend pour des andouilles. Elle est mieux placée que quiconque pour se rappeler que depuis que le monde est monde, le renseignement est capital pour celui qui détient le pouvoir, à la guerre comme dans la paix.
Du dernier satrape au grand roi, du petit capitaine à Napoléon, tout le monde a toujours espionné tout le monde avec tous les moyens dont il disposait.