Michael Higgins, président de l’Irlande, s’en prend à la croissance

Michael Higgins Irlande croissance
 

Michael D. Higgins, président de la République d’Irlande, a profité d’une intervention lors d’une réception organisée par le think tank irlandais Tasc pour condamner le « néolibéralisme » et dénoncer l’« obsession de la croissance ». Même la « croissance verte » que les écologistes prétendent possible ne trouve pas grâce à ses yeux : il faut « rééquilibrer l’économie, l’écologie et l’éthique », a-t-il martelé.

En général, on utilise le mot « éthique » quand on ne veut pas de la morale, tandis que l’« écologie » sert de justification à l’intervention du pouvoir (et de préférence le pouvoir supranational) à tous les niveaux.

Si les pouvoirs de Higgins en tant que président à la tête d’un système parlementaire ne sont guère étendus, il bénéficie d’une forte popularité et sa parole porte. D’autant plus, bien sûr, qu’elle correspond à l’idéologie du moment ; ainsi cet homme aux origines politiques socialistes a-t-il exhorté les participants à « envisager notre futur utopie ». Comme si l’utopie était désirable !

 

La croissance, voilà l’ennemi !

La sienne est bel et bien socialiste et vise à rétrécir la richesse irlandaise. Il voudrait voir d’autres systèmes économiques enseignées à l’université, et proclame : « La fixation sur une définition étroite de l’efficacité, de la productivité et de la croissance perpétuelle a donné naissance à une discipline qui est devenue aveugle au défi écologique – à la catastrophe écologique – auquel nous sommes maintenant confrontés. »

Et il déclare : « Notre obsession pour une expansion économique inexorable exprime peut-être un désir de transcender nos limites matérielles et de nous élever au-dessus de l’état de nature. Pourtant, cette fixation sur la croissance accroît paradoxalement la puissance de ces mêmes limites. Un cocktail mortel d’explosion des inégalités, de dérégulation massive et d’une mondialisation définie uniquement par la densité des échanges a précipité cette crise écologique », soutient-il.

 

Michael Higgins oublie les racines chrétiennes de l’Irlande

Il n’évoque surtout pas la perte du sens moral et le refus de la vie.

Non, il veut un nouveau modèle « social-écologique », « une Irlande où chacun aura accès à une alimentation saine, à de l’eau propre, à un logement adéquat, à des soins de santé de qualité, à des services de garde d’enfants et à l’éducation, indépendamment de sa capacité à payer pour ces biens sociaux de base ».

Bref, l’Etat-providence poussée à l’extrême, dont l’expérience prouve qu’il entraîne finalement la pauvreté pour tous, et l’asservissement de chacun.

 

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