Les migrants, une chance ? En Autriche, 90 % des réfugiés sont toujours sans emploi

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Le ministre de l’intérieur autrichien, Wolfgang Sobotka du parti ÖVP a annoncé mercredi que plus de 500.000 personnes sont au chômage en Autriche. Chez les réfugiés, les sans emploi sont l’écrasante majorité : pas moins de 90 %, les dix pour cent restants se trouvant dans une situation le plus souvent précaire. Après le récent coup de filet de la police autrichienne qui a permis d’arrêter à Vienne et à Graz plus d’une douzaine d’islamistes, le gouvernement s’est prononcé pour une plus grande sécurisation des frontières et pour une limitation de l’accueil des réfugiés.
 
On vérifie ainsi une nouvelle fois que l’argument selon lequel les pays d’Europe dont la population active diminue à cause de la chute de la démographie allaient tirer profit de l’arrivée d’une population de migrants jeune et désireuse de travailler est un mensonge…
 

90 % des migrants sans emploi : le gouvernement confirme

 
Le lourd taux de chômage autochtone ainsi que le poids d’une population de migrants presqu’entièrement assistée amène le gouvernement à vouloir limiter les nouvelles entrées. En Autriche, les flux migratoires sont actuellement limités à environ 37.500 réfugiés par an, mais le parti de Sobotka, l’ÖVP, s’est prononcé en faveur de la baisse de ce plafond à 17.000   Sobotka a insisté sur le fait que les efforts en vue de l’intégration des réfugiés présents dans le pays passerait désormais devant l’accueil de nouveaux réfugiés.
 
L’ÖVP reste malgré tout talonné par un concurrent de plus en plus menaçant, le parti anti-immigration FPÖ, dont le dirigeant Heinz-Christian Strache s’est prononcé en faveur de l’immigration zéro : « Nous n’avons pas besoin d’un niveau maximum, ni de diviser ce maximum par deux – c’est l’immigration zéro qu’il nous faut, et même une émigration, à cause des gens en situation irrégulière ou des criminels présents dans notre pays. »
 

L’Autriche compte déjà plus d’un demi million de chômeurs : stop aux réfugiés

 
A présent, Sobotka et le gouvernement autrichien semblent partager ce point de vue : tout en plaidant pour le seuil des 17.000 réfugiés, le parti au pouvoir reconnaît qu’il vaudrait mieux baisser encore ce chiffre. Sobotka s’attaque maintenant au problème de la sécurité : pour combattre le risque terroriste, il a proposé de contraindre les salafistes et les terroristes potentiels à porter un bracelet de cheville pour qu’on puisse suivre leurs déplacements. Pour lui, les écrans de contrôle ne sont pas suffisants pour combattre la menace terroriste  il faut des mesures supplémentaires, comme l’enregistrement des possesseurs de téléphones mobiles à carte ou des plaques d’immatriculation des islamistes suspects.
 
Le durcissement actuel de la politique de Sobotka sur la question migratoire et sécuritaire se produit  dans un contexte très tendu, après l’attentat à la bombe déjoué d’un jeune islamiste de dix-sept ans à Vienne, et la série d’arrestations, à Graz et Vienne, d’islamistes qui projetaient d’établir un califat en Autriche.