“Sound of Freedom” : Milei signe avec Eduardo Verástegui un pacte contre le trafic d’enfants

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Le président élu de l’Argentine, Javier Milei, vient de signer un accord avec le célèbre acteur catholique pro-vie Eduardo Verástegui, aux termes duquel il s’engage à lutter contre tout trafic d’enfants. Producteur du film Sound of Freedom – qui raconte l’histoire vraie d’un ex-membre des forces de l’ordre aux Etats-Unis, Tim Ballard, qui a choisi de tout lâcher pour aller à la recherche d’enfants kidnappés par des réseaux pédophiles et leur rendre la liberté – Verástegui cherche désormais à convaincre les chefs d’Etat à lutter contre ce fléau. Les responsables de ce véritable thriller qui a rencontré un peu partout l’hostilité militante du monde de la politique et du cinéma estiment à deux millions le nombre de mineurs qui, chaque année, sont embarqués dans ces réseaux dans le monde, venant souvent de milieux défavorisés.

Eduardo Verástegui a posté sur X plusieurs vidéos du pacte signé par Javier Milei et sous lequel il a lui-même apposé sa signature en tant que candidat indépendant à l’élection présidentielle au Mexique.

 

Javier Milei et Eduardo Verástegui contre le trafic enfants

Entré de plain-pied, dans son pays, dans une campagne politique menée sous le signe du respect de la vie et du Christ-Roi, actuellement à la recherche de signatures pour soutenir sa démarche, Verástegui a parallèlement pris la tête d’un mouvement mondial visant à mettre fin à la traite des enfants à des fins d’exploitation sexuelle, en cohérence avec la réplique clef de Sound of Freedom : « Les enfants de Dieu ne sont pas à vendre. »

En juillet, il s’était déjà tenu aux côtés d’un chef d’Etat partageant sa volonté de mener ce combat : le président du Salvador, Nayib Bukele, qui a signé un engagement similaire pour mettre fin à l’exploitation des enfants. Verástegui remerciait Bukele sur X en ces termes : « Merci pour votre décision et votre courage d’avoir signé un accord de travail et de coopération pour promouvoir une lutte implacable contre le crime féroce qu’est le trafic d’enfants. »

« Nous avons discuté des stratégies en matière de sécurité et de lutte contre la traite des enfants, et nous avons signé un accord de travail pour établir des mécanismes de coopération en matière d’identification, de prévention et de lutte contre la traite et l’exploitation des enfants », disait-il alors.

Catholique engagé (contrairement à Milei, personnalité pour le moins baroque) Verástegui avait notamment pendant la crise du covid lancé des rendez-vous en ligne de récitation du rosaire où lui-même disait son chapelet devant la caméra.

 

Sound of Freedom prend le parti des enfants, mais des questions demeurent

Son engagement actuel vise ouvertement à sauver les enfants à naître mais aussi ceux qui sont victimes de la plus dépravée des activités criminelles : l’abus sexuel d’enfants vendus pour assouvir les désirs pervers de pédophiles. On ne peut qu’approuver.

Toutefois, le film Sound of Freedom, en décrivant cette réalité abominable, n’en évoque pas les tenants et aboutissants, ne disant rien ou presque des responsables de ce trafic et surtout du « marché » qu’ils alimentent. Qui en fait partie ? Y a-t-il des clients en haut lieu ? Sur tout cela, le film laisse le spectateur sur sa faim.

Certains ont également pointé le mouvement que pourrait favoriser la (nécessaire) dénonciation de ces abominations : celui de la promotion d’un « puçage » des enfants. Et souligné que le film a été financé par le Mexicain Carlos Slim, troisième fortune mondiale, ami de Bill Gates et promoteur du vaccin génomique anti-covid.

De l’affaire du puçage il n’y a pas trace concrète pour l’heure. Liz Yore, avocate américaine qui a consacré une bonne part de sa carrière à la lutte contre le trafic d’enfants et au suivi des affaires de kidnapping aux Etats-Unis, m’a récemment confirmé que ces types de dossiers sont souvent traités avec une certaine négligence aux Etats-Unis par les forces de l’ordre.

Restent les interrogations, cependant. Et le devoir de garder un esprit critique.

 

Jeanne Smits