Theo Francken a fêté à sa façon la belle fête de Pâques – mais ça n’a pas été du goût de tout le monde. Dans un long message publié dimanche sur son compte Twitter, le secrétaire d’État à l’asile et aux migrations s’est félicité de ce que la Belgique ait accueilli, depuis 2015, 903 demandeurs d’asile syriens chrétiens, venus particulièrement des communautés assyriennes de la partie dévastée à l’est du pays.
En 2015, la Belgique avait sauvé 244 chrétiens d’Alep lors d’une opération spéciale initiée par un groupe d’action soutenu par les autorités. Plusieurs autres actions ont ensuite été organisées pour faire venir des réfugiés sans les obliger à parcourir les dangereuses routes migratoires vers l’Europe.
« Je considère qu’il est de mon devoir, dans la limite de nos moyens, de faire un effort pour les chrétiens de Syrie ».
Une déclaration discriminatoire pour certaines ONG qui auraient voulu voir un pareil engouement pour les musulmans de ces mêmes régions. Myria, le centre fédéral de la migration, a été jusqu’à pointer un manque de transparence dans la délivrance des visas humanitaires.
Mais pour le nationaliste flamand Francken, c’est une question, justement, de vulnérabilité. « Dans les zones sous contrôle du gouvernement, les chrétiens sont protégés par l’armée, mais là non plus ils ne sont pas à l’abri d’attentats perpétrés par des musulmans terroristes ». Rappelons à ces ONG que l’Etat islamique est… musulman. Francken a d’ailleurs appelé l’Europe à soutenir le pouvoir égyptien pour qu’il protège les chrétiens coptes « contre la terreur islamiste ».