Alors qu’il était à Washington la semaine dernière, le ministre israélien de la défense Moshe Ya’alon avait demandé à rencontrer le vice-président Joe Biden, le secrétaire d’Etat John Kerry et la responsable de la Sécurité nationale Susan Rice. Ces trois rencontres lui ont été refusées.
L’information a été relayée par des sources anonymes de l’administration au moment même où l’avion du ministre atterrissait en Israël, une semaine après…
Le ministre israélien défense humilié
Un comportement dénoncé par les journaux israéliens comme « humiliant ».
Un officiel américain a répondu au Jérusalem Post : « nous avions été choqués par certaines déclarations que le ministre avait faites par le passé, ce n’est donc pas une surprise qu’il n’ait pas obtenu les rencontres qu’il réclamait ».
En janvier dernier, Ya’alon avait décrit John Kerry dans un journal israélien comme « obsessif » et « messianique » dans sa poursuite d’un accord de paix entre Israël et la Palestine, assurant que les propositions du secrétaire d’Etat américain n’étaient pas conformes aux règles de sécurité israéliennes. Et d’ajouter : « La seule chose qui pourrait nous sauver, c’est que Kerry obtienne le prix Nobel et qu’il nous laisse tranquilles ».
Moshe Ya’alon avait également provoqué la colère de Washington en accusant l’administration américaine d’être faible avec l’Iran et en s’interrogeant sur la volonté des Etats-Unis d’assurer la sécurité d’Israël. Auparavant, il avait critiqué Kerry, le trouvant irréaliste et naïf dans sa recherche d’une paix israélo-palestinienne.
Crise avec les Etats-Unis
Yair Lapid, le ministre israélien des finances, a commenté cet épisode en déclarant : « Nous sommes en crise avec les Etats-Unis, et cette crise doit être traitée comme telle » et en ajoutant que la relation « doit être gérée avec respect et responsabilité ». « Nous ne pouvons soutenir que nous ne sommes pas en crise » a-t-il déclaré publiquement samedi. « Nos relations avec les Etats-Unis sont vitales et tout doit fait pour mettre fin à cette crise ».
Ce nouvel événement renforce l’idée d’un net refroidissement des relations diplomatiques entre les Etats-Unis et Israël.