Kissinger dessine le Nouvel Ordre Mondial, Kerry appelle à la coalition globale

Kissinger dessine le Nouvel Ordre Mondial, Kerry appelle à la coalition globaleHenry Kissinger préconise un Nouvel Ordre Mondial. Devant le fiasco irakien John Kerry en appelle à une coalition globale. L’un fait la théorie du mondialisme, l’autre la met en pratique.
 
Malgré son grand âge, l’ancien secrétaire d’Etat de Richard Nixon Henry Kissinger est diaboliquement intelligent. Il a pris prétexte de l’échec prévisible et prévu des bouleversements provoqués par la politique américaine en Europe et dans les pays arabes pour demander à Barak Obama de lancer un « Nouvel Ordre Mondial ». Et il en a dessiné les grandes lignes dans un nouveau livre, Ordre Mondial, à paraître le 9 septembre chez Penguin Press.
 

De l’Ukraine à la Libye, le chaos appelle un Nouvel Ordre Mondial

 
Pour le vieux diplomate, artisan inlassable à la fois de la domination américaine et de la préparation à la gouvernance globale, la « conception de l’ordre qui sous tendait l’ère moderne est en crise ». Il en a donné pour preuves « l’effondrement de la Libye après qu’elle a été libérée par les Nations Unies et Obama, les efforts des Etats islamiques pour imposer un califat au Proche Orient, et les tensions entre la Russie et l’Ouest ». Ou encore « une relation avec la Chine alternant coopération et récrimination publique ». En passant sous silence naturellement les responsabilités de l’Occident et de l’ONU en général et de l’Amérique en particulier dans les événements qu’il critique. Pour en tirer des conclusions simples, mais contraignantes. Selon lui, pour retrouver un « Nouvel Ordre Mondial », il est nécessaire de dégager et faire prévaloir « un projet commun ». Pour cela, il manque « un mécanisme efficace pour consulter les grandes puissances » et leur permettre de prendre ensemble et en temps voulu une décision commune.
 

Seule une coalition globale peut vaincre le terrorisme

 
Le retour à l’ordre mondial suppose donc une stratégie à long terme commune. Cela suppose des institutions qui la coordonnent : « La recherche contemporaine d’un ordre mondial demandera une stratégie cohérente pour concrétiser une conception de l’ordre dans les divers ensembles régionaux, et les relier les ordres régionaux les uns aux autres.  » Cela, bien sûr, ne se satisfera pas de simples mots, mais devra se traduire en actes : « De nos jours, un ensemble cohérent de règles et de normes internationales, validé par l’expérience, ne peut se contenter de simples déclarations jointes, mais devra être promu comme l’objet d’une commune conviction. »
 
On notera un mot utilisé par le vieux sorcier du mondialisme américain, « enlighted », éclairé, il définit l’esprit des « démocracies » occidentales et du projet global qu’il poursuit.
 
A noter qu’à peine l’ancien secrétaire d’Etat s’était-il exprimé ainsi, l’actuel secrétaire d’Etat, John Kerry, mettait le cours défini par le professeur en pratique. Dans un papier publié par le New York Times, il affirmait qu’un nouvel échec américains rendait nécessaire plus de solidarité mondiale. « Les bombardements ne suffiront pas en Irak » : Kerry prépare d’une part l’opinion à une opération terrestre, mais surtout il appelle de ses vœux une « coalition globale » afin d’affronter la « vision nihiliste et le projet génocidaire » du califat. Une coalition tant politique, humanitaire, économique que militaire, sans négliger le travail juridique et le renseignement. Une coalition des « nations responsables » dont seule l’union peut battre les extrémistes. Ceux-ci sont donc les boute-en-train du mondialisme.