Mondialistes et communistes main dans la main en Chine au Forum économique mondial, le Davos d’été…

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Le Forum économique mondial (WEF), a lieu tous les ans en Chine depuis 2007 – la 12e édition s’est achevée vendredi, à Tianjin. Celui qu’on surnomme « le Davos d’été » a drainé tout ce qui peut se trouver de banquiers, d’hommes d’affaires, d’universitaires et de grands dirigeants du monde de la technologie… dans une veine plus mondialiste que jamais. « Façonner les sociétés innovantes dans la Quatrième révolution industrielle », tel était le thème de cette édition. Le fondateur et président du WEF, Klaus Schwab, est persuadé que la Chine peut et même va jouer un rôle moteur ; mais des droits de l’homme bafoués et de la guerre commerciale acharnée menée par la très communiste Pékin, il n’a jamais été question.
 
La Chine garde donc les mains libres pour siniser et marxiser plus que jamais son pays, tout autant qu’elle mène une conquête économique et financière effrénée. Le communisme du XXIe siècle a revu sa copie, pour servir le nouveau mondialisme, voire lui donner tout son sens. « La Chine embrasse le monde à bras ouverts » a déclaré le Premier ministre chinois – mais c’est pour mieux le dévorer.
 

Le Davos d’été réunit la crème mondialiste

 
Trump a peut-être lancé, lundi, une nouvelle série de taxes douanières sur des centaines de milliards de dollars d’importations chinoises (immédiatement répercutés par Pékin sur les produits américains), mais la guerre commerciale qui se joue réellement pour les États-Unis ne semble guère inquiéter l’immense majorité des participants au WEF. Les élites milliardaires du monde entier s’y sont fort bien entendues, tant les Goldman Sachs, Microsoft, Facebook et Google que leurs homologues chinois Alibaba, Dentsu Group, China Minsheng Investment Group, Hanwha Energy Corporation, Huawei Technologies ou Tsinghua Holdings…
 
Puisque c’est une vision commune qui les unit, souligne William F. Jasper du New American, celle du Nouvel Ordre Mondial, où le communisme marche de concert avec le capitalisme.
 
La kyrielle de conférences, pendant ces trois jours, a tout évoqué dans tous les domaines, sciences, technologie, affaires, finances, éducation, culture, politique… Mais, curieusement, rien sur la persécution religieuse en Chine, l’emprisonnement des dissidents politiques, la torture, le génocide, la censure, la police sur Internet, la surveillance orwellienne, le cyberespionnage et le sabotage, le vol de propriété intellectuelle… la dictature communiste chinoise n’existe pas sur ces écrans de contrôle.
 

Tous les rapports visent la Chine, mais ça ne gêne en rien le Forum économique mondial

 
Et quand le Premier ministre chinois Li Keqiang s’est prêté à un jeu de questions- réponses, lors de son discours d’ouverture, il ne s’est pas trouvé une seule voix pour poser les questions qui fâchent. Il faut dire que le meneur était le fondateur et président du WEF, le très globaliste Klaus Schwab, ardent défenseur de la cause de Pékin dans le jeu mondial. La plus « osée » concerna néanmoins les progrès de la Chine en matière de DPI, à savoir les droits de propriété intellectuelle : ce à quoi Li Keqiang a répondu que la Chine était « fermement résolue à protéger les DPI », par ses « contributions au progrès de l’humanité ».
 
William F. Jasper parle des « nouveaux vêtements de l’Empereur » que tout un chacun s’acharne à voir, quand la réalité saute pourtant aux yeux…
 
Parce que la dénonciation des pratiques commerciales déloyales, voire scandaleuses de la Chine, ne date pas d’hier et vient même d’en haut. De nouveaux rapports explosifs d’agences fédérales et de responsables du renseignement ont montré en juin que Pékin étant loin de se réformer en la matière. Cette agression économique prend de multiples formes, des droits de douane élevés, à l’accaparement des dettes des pays en développement en passant par les prêts préférentiels et surtout l’investissement massif tous azimuts. La Chine ne craint pas d’utiliser l’espionnage et l’infiltration, voire le vol pour acquérir des technologies clés et des propriétés intellectuelles d’autres pays. La politique industrielle chinoise cherche à « introduire, digérer, absorber et innover les technologies et la propriété intellectuelle (PI) du monde entier » dit un rapport de la Maison Blanche daté du 19 juin.
 
Mais cette guerre, il n’y a apparemment que Trump qui tente de la faire – et ce ne sera pas suffisant.
 

Les planificateurs du WEF veulent « ce qui vient de la Chine » communiste

 
Le WEF, lui, caresse la Chine dans le sens du poil – il a d’ailleurs choisi Pékin pour être le centre d’une plate-forme destinée aux responsables gouvernementaux, aux entreprises et aux universitaires pour proposer des politiques sur les futurs développements technologiques : « La Chine représente une énorme opportunité pour le reste du monde de voir ce qui va arriver (…) Nous avons beaucoup à apprendre d’elle » a déclaré l’un de ses dirigeants. La Chine communiste nous a suffisamment appris dans les dernières décennies et pas dans le bon sens…
 
Mais le son de cloche est unanime, même dans les médias. Une journaliste aux ordres, note The New American, écrivait qu’« alors que la Chine est l’un des États au monde où le contrôle est le plus fort, le gouvernement national a laissé certains secteurs, tels que les sociétés Internet, prospérer sans restriction »… Sans restrictions ?! Et la censure draconienne du Net ?! A laquelle va d’ailleurs participer Google, soit dit en passant… Les rares entreprises d’Internet qui prospèrent « sans restriction », ces championnes nationales sont soit des entreprises d’État, des extensions du gouvernement communiste, soit des structures officiellement privées qui bénéficient d’un traitement de faveur, dans leur soumission au Parti. En cas de « rébellion », tout s’effondre et la case prison n’est pas loi – nombre de dirigeants y ont disparu.
 
Mais qu’importe. La planification centrale et la collaboration entre les gouvernements et les entreprises se fera au cœur du système despotique chinois, en dépit de tous les pouvoirs en place. Le WEF a choisi la date de l’Assemblée générale des Nations unies pour tenir son propre Sommet sur l’impact du développement durable à New York, afin d’appuyer le message de gouvernance mondiale des Nations unies sur les migrations, les réfugiés et le changement climatique – contre l’America First de Trump.
 
Clémentine Jallais