Une étude médicale menée pendant quatre ans auprès de personnes en état de mort clinique par des scientifiques de l’Université de Southampton vient de révéler que la conscience pouvait persister chez les personnes concernées.
« Les survivants d’un arrêt cardiaque éprouvent généralement une gamme étendue de thèmes cognitifs, 2% d’entre eux étant en pleine conscience. Cela corrobore d’autres études récentes qui indiquaient que la conscience pouvait être réelle malgré l’impossibilité de détecter une conscience clinique » rapporte l’étude publiée hier.
Pendant quatre ans, les scientifiques du projet de recherche sur la conscience humaine ont examiné 2.060 patients qui étaient soignés après une mort clinique par arrêt cardiaque dans 15 hôpitaux différents au Royaume-Uni, aux Etats-Unis, en Autriche.
Elle révèle que 46% de ceux qui ont été sauvés après un arrêt cardiaque ont des souvenirs de conscience du moment où ils étaient cliniquement morts.
Des souvenirs précis de la mort clinique
« Dans ces cas, la conscience apparaît avoir persisté pendant plus de trois minutes après que le cœur a arrêté de battre, alors même que le cerveau s’éteint normalement dans les 30 secondes après que le cœur se soit stoppé » commente l’un des auteur de l’étude.
L’étude rapporte également que 2% de ces survivants à la mort clinque « décrivent cet état de conscience avec des souvenirs précis, ayant vu ou entendu des choses liées à leur réveil ».
Elle précise que ces souvenirs suivent sept thèmes cognitifs majeurs, à savoir la peur, la perception d’une lumière forte, la violence ou la persécution, l’impression de déjà vu et la famille.