Le Mot : Fourmi de feu

Mot Fourmi de feu
 

C’est le dernier cri du terrorisme vert, le petit plus pour faire peur : « La fourmi de feu arrive en Europe, et c’est une catastrophe pour l’environnement. » Des espèces invasives, il n’en manque pas, le Yucca, le robinier faux-acacia, pour ne parler que des végétales – et c’est bizarre, au même moment où le mot invasion disparaît du vocabulaire des gens comme il faut pour désigner des êtres humains, il s’étend sans fin pour parler du reste de la création. Une étude publiée par la revue Current Biology affirme que la fourmi de feu, originaire d’Amérique du Sud, et déjà répandue en Australie, en Chine, et aux Etats-Unis s’est installée en Sicile, en provenance des USA, de Chine et de Formose, sans doute par bateau. Cette sale bête pique. Et surtout, c’est un prédateur : « Dans les endroits où il s’installe, il provoque une diminution de la diversité des invertébrés et des petits vertébrés », explique à la chaîne de télévision italienne RAI, Mattia Menchetti, coauteur de l’étude. Lui et ses copains ont même calculé que cela coûterait six milliards de dollars par an à l’agriculture américaine. Et il y aurait 88 nids de ces fourmis de feu en Sicile. Vous vous rendez compte, si elles débarquaient et s’installaient dans nos villes (« la moitié d’entre elles sont concernées »). Elles pourraient « augmenter le changement climatique ». Heureusement, le Huffington Post veille. Il faut les éradiquer « avant qu’il ne soit trop tard ».