Comme Anne Hidalgo, Sadiq Khan, le maire de Londres, « accélère » son plan de réformes pour la ville et veut atteindre le fameux « net zéro » carbone avant la fin des années 2020. A marche forcée et quoi qu’il en coûte. Mais cela demande de l’argent, et l’écologie arc-en-ciel vide les caisses. Alors, Sadiq Khan va le trouver là où il est, dans la poche de ses ennemis, les automobilistes. Il a retouché ses ambitions formulées voilà deux ans et affirme que le net zéro est « possible seulement si » les automobiles roulant à Londres sont soumis à une taxe au kilomètre (au mille, en fait). Dans le programme publié pour sa réélection en 2021, il a promis le net zéro pour 2030 « plus vite que n’importe quelle ville comparable », et entend donc taxer les conducteurs « aussi vite que possible ». D’après le document retouché, « après la moitié des années 2020 ». Cela commence en 2025. L’année prochaine. Mais son porte-parole exclut que cela se fasse sous le mandat de Sadiq Khan, « il l’a toujours exclu catégoriquement ». Et de rappeler que la première proposition fut émise par… Boris Johnson quand il était maire de Londres. C’est d’ailleurs vrai : de droite ou de gauche, socialistes ou « conservateurs », les politiciens suivent fidèlement le programme de l’écologisme.