C’est, selon les premiers résultats de l’enquête repris par un communiqué des avocats du jeune Elias tué le 24 janvier, la véritable cause de la mort de l’adolescent – et non un simple coup de couteau, comme on l’a dit à l’origine. Le garçon qui allait avoir quinze ans sortait d’un entraînement de football dans le quatorzième arrondissement de Paris lorsque deux « jeunes » connus des services de police et de justice ont entrepris de le racketter, l’un d’entre eux le « plantant » avec une lame de 40 centimètres de long. Le mensonge sur cette arme fait partie de l’euphémisation systématique qui entoure les « faits divers » à répétition et prétend cacher l’ensauvagement rapide de la France, de même, par exemple, qu’on a longtemps parlé de « blessure au cou » à la place d’égorgement, qui rend compte de la psychologie sociale de la plupart des tueurs.