Le Billet : Annecy, enquête sur un réfugié au-dessus de tout soupçon

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On ne sait rien de la furieuse attaque au couteau d’Annecy, et d’abord si les victimes s’en sortiront, ce qui est le plus important dans l’immédiat. Rien des mobiles ni de la personnalité de l’agresseur. Pourtant l’enquête a établi l’important, avec la même célérité que pour l’incendie de Notre Dame. Au bout d’un quart d’heure, la piste terroriste était solennellement écartée. Aujourd’hui, nous savons l’essentiel : aucun soupçon d’intention terroriste ne pèse sur le « suspect » arrêté, lequel a déclaré être un réfugié syrien. La morale de ce récit est claire : la longue liste des attentats commis par des islamistes est close, pas d’amalgame, les déséquilibrés chrétiens tuent aussi.

 

L’homme au couteau d’Annecy était réfugié en Suède

Naturellement, la fable ne montre rien, car, sauf erreur, nul n’a brandi son arme en criant « Le Christ est grand ». Et elle pourrait bien se retourner contre ses auteurs : c’est l’immigration sauvage, avec tous ses réfugiés clandestins, quels qu’ils soient, qui constitue le danger. C’est d’ailleurs ce qu’a suggéré le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin en rappelant que « coïncidence », l’asile avait été refusé à l’homme au couteau, déjà réfugié en Suède. On apprend ainsi que des « réfugiés » errent d’un bout à l’autre de l’Europe au gré de leur fantaisie alors qu’ils ont déjà trouvé asile, couteau en poche. Dans son livre de souvenirs, le préfet Lallement avoue que la police n’a aujourd’hui encore aucune preuve de l’origine accidentelle de l’incendie de Notre Dame : peut-être, dans un mois, dans un an, découvrirons-nous le vrai visage du réfugié qui massacre les petits innocents.

 

Soupçon d’aide ? L’enquête l’établira

Pour l’instant son crime, si symboliquement horrible, laisse sans voix, et il n’y a pas plus à en dire qu’on n’en sait. Il sera quand même nécessaire d’orienter l’enquête sur les institutions et organisations qui ont permis la rencontre un jour de printemps entre des bambins et un monstre. Quelles associations bien intentionnées ont aidé un réfugié au-dessus de tout soupçon à se soustraire à la loi en demeurant en France ? Qu’elles soient catholiques, protestantes ou laïques, nationales ou internationales, par quel dévoiement de la charité sont-elles mues ? On se souviendra de l’ONU et de ses comités, des bateaux pleins de militants sûrs d’eux, qui aident les passeurs à convoyer les réfugiés. Ils sont responsables de l’affaire d’Annecy. Au même titre que l’Union européenne et l’Etat, qui, au nom de « l’accueil » laissent s’installer sur notre sol des populations dont on ne connaît ni l’identité réelle ni les mobiles, et, même dans les rares cas où l’asile leur est refusé, les laissent s’enkyster dans le corps social, faute d’une juste fermeté. On aura une pensée enfin pour François Astorg, bobo écolo maire d’Annecy, ville riche, plus intéressé par les mobilités douces que par la sécurité des citoyens. Il affirmait encore voilà peu que le seul danger venait de « l’extrême droite ». Prions pour ce pauvre garçon, aujourd’hui rattrapé par la réalité.

 

Pauline Mille