Après migrants, réfugiés et accueil : Détresse, le nouveau mot qui justifie l’invasion de l’Europe

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L’opéra-ballet que nous donne l’Europe avec l’Aquarius montre son inventivité dans « l’accueil des migrants ». En invoquant le droit maritime sur la détresse, Macron offre une nouvelle déclinaison du mensonge qui justifie l’invasion, mensonge déjà illustré par le mot réfugié.
 
Macron aime jongler avec les mots, témoin le pognon de dingue et les dingues de pognon. Mais les mots sont plus fragiles qu’une porcelaine et la politique les abîme. Aussi le premier soin de Confucius, s’il avait été appelé aux affaires publiques, aurait-il été de « rendre aux choses leur véritable nom », faute de quoi, il l’expliquait à son disciple Tzeu Lou, tant le gouvernement que la vie sociale se trouvent irrémédiablement pervertis. Aujourd’hui, les institutions et les forces qui dirigent l’Europe sont irrémédiablement perverties et gouvernent les peuples pour leur perte, parce qu’ils ont volontairement falsifié le nom des choses, en matière d’immigration par exemple. Les mots migrants, réfugiés, accueil, et maintenant détresse décrivent abusivement des réalités qu’ils ont pour mission de cacher afin de permettre et justifier l’invasion.
 

Migrants ? Non, immigrés. Réfugiés ? Non, prédateurs. Accueil ? Non, invasion.

 
Ça a commencé par le mot migrant. Un migrant passe, c’est un nomade, il ne va ni ici ni là, il ne sort ni d’ici ni de là, il va. Un immigré entre quelque part. Aujourd’hui, l’Europe est la destination des « migrants », qui sont donc des immigrés. Des immigrés officiellement et massivement clandestins, ce qui est une nouveauté.
 
Ca a continué par le mot réfugié. Un réfugié fuit quelque chose. Le plus souvent la guerre. Nous savons ce que c’est. La France a connu l’exode en 40. On emmène tout le monde, le chien, le grand-père, la marmaille, pour les soustraire à l’horreur. Aujourd’hui, les statistiques du HCR le disent, ce qu’on nomme réfugiés sont en majorité des mâles jeunes. On peut les nommer soit fuyards, soit immigrés économiques, soit prédateurs, soit envahisseurs. Quel que soit le mot que l’on préfère, les hommes, eux, participent objectivement à une invasion. Mais ce mot est interdit : on lui substitue le mot accueil, qui a été longuement rodé par le catholicisme de gauche, et qui rappelle à dessein, pour tromper, les relations familiales et amicales. On accueille son frère, or tout homme est frère en Jésus-Christ : par une simple confusion entre spirituel et temporel, des prélats politiques transforment l’invasion en accueil et trompent des millions d’ouailles médusées. Or Jésus-Christ n’a supprimé nulle frontière et il recommandait de rendre à César ce qui est à César, mais Rome aujourd’hui n’est pas de cet avis.
 

Les juges, joker de la Révolution en Europe

 
Pendant la guerre de Syrie, on a vu arriver des migrants-réfugiés de tous les pays du tiers monde, au point que certains joyeux drilles se sont demandé s’il existait des tribus noires en Syrie. C’est là que le mot réfugié s’est révélé précieux : les réfugiés ne fuient pas seulement la guerre, on peut mal les traiter parce qu’ils sont LGBT, ou bien il fait trop chaud chez eux, et c’est ainsi que s’est forgé le concept de « migrants climatiques ».
 
L’autre utilité du mot réfugié, c’est qu’il ouvre un droit, il actionne des juges, il donne un moyen de manœuvre. Les juges sont de puissants agents de la Révolution, notamment de son volet migrations-invasion. Si par hasard, un gouvernement, contraint par son opinion publique, décide de limiter tant soit peu l’immigration, et si un préfet applique courageusement la consigne, le juge fera droit aux requêtes des migrants, ou plutôt des associations révolutionnaires qui les instrumentalisent. Le juge est le joker du système contre la volonté populaire.
 

La perversion du droit d’asile, moteur de l’invasion de l’Europe

 
De pair avec cette avancée concrète s’impose une avancée de principe : l’immigré clandestin qui, par le fait même qu’il est immigré clandestin, est un délinquant et se trouve hors la loi, acquiert aux yeux du public un droit. On affirme le droit des clandestins, ce qui est une contradiction dans les termes, sauf si l’on reste dans les strictes limites du droit des gens, mais précisément, l’on n’y reste pas, et l’on donne à croire que le migrant a des droits sur le pays qui l’accueille et, parce qu’il est réfugié, il en acquiert un supplémentaire, le droit d’asile. 
 
Le droit d’asile n’est pas n’importe quel droit, c’est un très vieux droit religieux, bien antérieur au christianisme, il remonte aux origines sacrées de l’humanité. Les révolutionnaires, qui violent sans trop de remords le droit moderne, jouent sur le respect superstitieux que le public garde pour le caractère sacré d’institutions antiques qu’il connaît mal. Il ne connaît pas les conditions du droit d’asile, mais il s’indignera, avec les agitateurs professionnels des associations qui profitent de sa naïveté, si l’on vide une église des « migrants réfugiés » qui l’occupent et la souillent. A l’échelon national, il trouvera barbare qu’on expulse les clandestins.
 

L’ONU a initié un travail pharaonique de perversion des mots

 
Or, bien sûr, le droit d’asile est un droit individuel, qui rend sacrée une personne poursuivie par ses ennemis. C’est par un abus criminel, un oubli de toute l’histoire de la civilisation, qu’on prétend l’appliquer aux cohortes qui se pressent aux portes de l’Europe. Un formidable mensonge a dû s’exercer d’abord sur les mots migrants et réfugiés pour qu’un autre formidable mensonge rende possible la profanation monstrueuse du droit d’asile. Ce travail pharaonique de perversion des mots n’est pas tombé du ciel. Il procède d’un long processus visant à l’invasion de l’Europe. C’est dans les années quatre-vingt-dix que la division population de l’ONU a préconisé dans deux rapports l’importation par l’Europe de dizaines de millions de « migrants », pour remplacer des populations vieillissantes. Il n’y avait pas de guerre en Syrie. Autrement dit l’obligation d’accueil a précédé les prétendues causes de la migration que l’Europe a le devoir d’accueillir. Conséquemment, la guerre, le réchauffement climatique et les considérations LGBT ne sont que les prétextes d’une invasion décidée ailleurs et avant.
 

La détresse, mère des larmes de croco et ouvreuse des portefeuilles

 
Et la détresse dans tout cela ? La détresse est partout présente depuis 2015 dans le processus d’invasion de l’Europe. C’est elle qu’illustrait la photo du petit noyé sur une plage turque. Elle que suggèrent tant de photomontages de « réfugiés » sur leurs radeaux gonflables. Elle est nécessaire à faire pleurer Margot pour ouvrir cœurs et portefeuilles. Elle justifie les homélies sentencieuses du pape François. Mais elle n’est devenue vraiment opérationnelle que depuis l’Aquarius. Et c’est au président Macron qu’on le doit. Grâce à la coopération de Matteo Salvini, corruscant ministre de l’intérieur italien et patron de la Ligue. Celui-ci ayant prié les intrus de l’Aquarius d’aller voir ailleurs, Sanchez les accueillant en Espagne, Macron a ramené sa fraise. Cela déclencha chez Salvini des bordées d’amabilités dignes d’un maquereau calabrais, ce qui a permis en retour à Macron de jouer au schtroumpf pédant, rôle qu’il affectionne. Le droit de la mer, « en cas de détresse », oblige le pays dont les côtes sont les plus proches d’accueillir les rescapés. C’est tout juste s’il n’a pas cité la convention de Montego Bay, 1982. Tout le monde s’est mis gravement à disserter.
 

La détresse des migrants réfugiés fait un devoir de les accueillir

 
L’astuce géniale, dans l’affaire, c’est d’avoir amené sur le tapis le droit de la mer, droit très ancien lui aussi, quoique constamment mis à jour par de doctes juristes, très mal connu du public, et par définition international et mondial. Si le droit de la mer le dit, ce soit être vrai, équitable, applicable à tout le monde… Et chacun de se demander presque de bonne foi à qui revient l’accueil des malheureux « migrants en détresse ».
 
Or le droit de la mer parle de choses précises que la fortune (ou l’infortune) de mer a provoquées, et qui rend une personne ou son esquif incapable de se gouverner tout seul et qu’il est un devoir de sauver. De sauver mais non d’accueillir sur son sol durablement ni de naturaliser à terme. Il ne dit rien de milliers de gens qui, non seulement, ne sont pas en état de détresse juridique et technique, mais sont arrivées là à dessein, avec l’aide de complices, dans le dessein revendiqué d’abuser d’un droit qui ne les concerne pas. Nouvelle confusion, nouvelle imposture, mais ô combien féconde. Au nom du droit de la mer, on accueille en malheureux suppliants des prédateurs : c’est une inversion mirobolante que même Jean Raspail n’avait pas imaginée. Alors, Macron peut bien dire deux ou trois choses (un peu) incorrectes sur le pognon et les dingues, il aura quand même bien mérité du socialisme mondial.
 

Pauline Mille