C’est, dans cette langue de baobab que les administrations du monde entier nous envient, le nom que le Conseil général de la Meurthe-et-Moselle a donné à la dotation mensuelle de cinq cents euros qui seront alloués aux adolescents de 16 à 25 ans à partir du premier octobre. Il s’agit dans un premier temps d’une expérience qui s’étalera sur trois ans. « Nous ciblons celles et ceux qui sont hors dispositifs, une partie de ceux qu’on appelle malheureusement les décrocheurs », a expliqué Chaynesse Khirouni, présidente PS du Conseil départemental. Selon elle, cela regarderait environ 300 personnes en « rupture familiale, en situation d’errance ou en période de transition ». Elle prévoit pour la chose, au départ, un million d’euros, alors que les finances du département sont en piteux état. Des expériences analogues sont prévues en Loire atlantique et dans la métropole de Lyon, mais la Meurthe et Moselle prétend être un département pilote. Elle expérimente aussi un projet « Territoire zéro non recours » (sic) afin de donner des aides à ceux qui n’en demandent pas ! Toujours plus de subvention, toujours plus de dépenses, donc toujours plus de prélèvements, et, en guise d’objectif final le revenu universel versé à une masse croissante d’individus dissuadés de travailler par la manne du système.