Parvenir à supprimer les coûts humains liés aux transports maritimes n’est pas un rêve fou, semble-t-il, mais une idée sérieusement envisagée par l’Union européenne qui finance la recherche sur le « Projet Munin » – du nom d’un corbeau de la mythologie nordique.
La technologie existe déjà : c’est la même que celle utilisée pour les voitures capables de se fondre dans le trafic avec un pilote automatique. Reste à assurer la sécurité de la navigation, et à changer les lois internationales afin que ces navires-fantômes puisse voguer en haute mer.
La loi – ringarde forcément – présuppose actuellement qu’il y ait des gens à bord, souligne le rapport d’Ørnulf Rødseth, spécialiste en technologie maritime. Mais « 75 % » des accidents maritimes sont causés par l’erreur humaine, assure-t-il. Et sans équipage à bord, il n’y a pas de risque de prise d’otage contre rançon. (On suppose que les navires seraient équipés de dispositifs pour « détruire » les voleurs intéressés davantage par les cargaisons…)
Les économies s’annoncent en tout cas considérables puisqu’un seul opérateur pourrait contrôler jusqu’à dix navires en même temps, depuis la terre ferme, et le diesel serait remplacé par le gaz naturel.
Et il n’y aurait plus que des marins d’eau douce.