La nécessaire union des non-gauche : anti-arc-en-ciel, nationale

nécessaire union non-gauche nationale
 

En proposant notamment aux Républicains une alliance électorale pour les législatives en vue d’une union de gouvernement contre le système en place incarné par Macron, Jordan Bardella a pris une initiative nécessaire, mais qui, dans le tintamarre actuel, a été mal entendue. En effet, notre crise de régime est polluée par un mot d’ordre mal venu, celui d’union des droites. Il a ouvert à Bruno Retailleau, patron des Républicains, une réponse facile et mauvaise : étant donné que le Rassemblement n’est pas de droite, il l’a assez dit, ni droite ni gauche, nous ne pouvons pas, dans la mesure où nous sommes des hommes de conviction, nous allier à lui. A quoi les commentateurs rétorquent : mais les électeurs de l’UDR, des LR et du RN la réclament, cette union, dans une proportion qui varie entre trois quarts et neuf dixièmes. Ici gît le lièvre. C’est vrai, mais que réclament-ils ? Qu’on en finisse avec les sottises et les folies mortelles du modèle inspiré par la gauche, l’arc-en-ciel. Ce qu’ils veulent, c’est une union pour l’identité nationale et la prospérité de la France.

 

Le non de Retailleau à l’union des non-gauche est infantile

Dans la précipitation de l’instant, Bruno Retailleau a opposé une fin de non-recevoir à Jordan Bardella. Il ne faudrait pas qu’il y persiste et il est encore temps qu’il se reprenne. Elle est d’abord enfantine, ou pire, infantile, du type : c’est pas moi, c’est lui. Il reproche à certains membres du RN leurs attaques contre les Républicains et lui-même, ce qui rendrait l’union impossible. Allons, si les injures mutuelles rendaient impossibles les alliances en politique, tout le monde serait toujours tout seul ! Au demeurant, c’est le RPR de Chirac, auquel l’UMP et les Républicains ont emboîté le pas, qui a pris l’initiative, mal comprise de sa base, de rejeter le parti de Marine Le Pen, et qui a persisté malgré les efforts de celle-ci pour devenir présentable. Le non de Retailleau à l’union des non-gauche est ensuite exagéré. Son argument est : le RN est un parti de gauche, son programme est quasiment celui de LFI en matière économique. Non. Il réclame des économies, il recommande de ne pas élever le niveau global des impôts, et propose de grosses coupes en dépense, notamment pour l’immigration.

 

De Gaulle : sa politique nationale était à gauche du RN

L’argument est enfin d’un économisme éculé qui sent presque son marxisme, il suppose qu’une politique se définit entièrement par son programme économique. Or, d’abord, ce n’est pas vrai, et ensuite, ce n’est pas l’opinion des prédécesseurs de Bruno Retailleau dans le parti qu’il dirige, le gaulliste. Le général de Gaulle disait : « Ce n’est pas la gauche, la France, ce n’est pas la droite, la France », et, avec son aile gauche, lançait des projets très « à gauche », telle la participation. Tel quel, et après des excès, le RN propose un programme économique moins « à gauche » que le gaullisme de 1969 ou le « travaillisme à la française » que proposait Jacques Chirac. Et d’ailleurs moins à gauche que les Premiers ministres qu’a soutenus Bruno Retailleau depuis qu’il est en âge de voter. Il faut donc que le patron des Républicains, et leur équipe dirigeante, cessent de s’enfermer dans une rhétorique d’un autre âge et définissent clairement ce que veulent les Français et les moyens de les satisfaire.

 

Faire l’union des Français qui vomissent l’arc-en-ciel

Le programme commun de la non-gauche, et l’union qu’il impose, apparaissent clairs comme le jour. Il faut en finir avec la politique d’immigration – invasion, les coûts sociaux, le chômage, l’insécurité, la baisse de la cohésion nationale et de l’éducation nationale, qu’elle entraîne. Il faut en finir avec la transition énergétique, et toute l’imposture du changement de climat par l’homme, la ruine économique et le caporalisme qu’elles engendrent – en synergie avec l’exploitation mondiale et mondialiste des prétendues pandémies. Il faut en finir avec la maladie du genre, l’imposture LGBT, dont les homosexuels lucides et les féministes perspicaces savent bien, et le disent, que c’est une machine politique qui lèse la raison et le cœur. Bref, il faut en finir avec l’arc-en-ciel, agent d’une dictature mondialiste qui prétend étendre son empire politique, matériel, moral et spirituel sur le monde. Pour cela, une union nationale des non-gauche est nécessaire.

 

Pauline Mille