Ces Français qui disent non à la Sécurité sociale

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Le choix d’une assurance maladie privée par un nombre croissant de Français qui disent non aux cotisations très élevées et aux remboursements de plus en plus étiques de la Sécurité sociale attire l’attention de la presse britannique. Le Daily Telegraph de Londres lui consacre un long article dans son édition du 9 octobre, évoquant des « dizaines de milliers de personnes » qui ont décidé de quitter un régime maladie moins « obligatoire » qu’il n’y paraît, échaudées par la dette qui se creuse et défiants quant à sa capacité de remplir son rôle. Et un bon nombre d’entre eux s’adressent aux sociétés d’assurance britanniques.
 
David Chazan, correspondant du quotidien à Paris, cite les chiffres avancés par l’association « Liberté sociale » : 30.000 Français se sont adressés selon celle-ci à la société Amariz, basée à Bristol, soit la moitié des 60.000 personnes – au moins – qui disent non à la Sécurité sociale en France.
 

Le non à la Sécurité sociale date de l’élection de Hollande

 
La plupart de ces départs, souligne-t-elle, se sont produits depuis l’accession de François Hollande au pouvoir, et l’augmentation d’impôts et de charges qui l’a accompagnée.
 
Alors que de multiples procès sont en cours avec l’Etat français, qui récuse la libre concurrence en la matière introduite pourtant par l’Europe dès 1992, personne n’a été encore définitivement condamné. Et de nombreux appels demeurent pendants.
 
La plupart de ces dossiers concerne des professions libérales, des dirigeants de société ou des auto-entrepreneurs.
 

Des Français sauvés de la faillite mais en procès avec l’Etat

 
Le Telegraph cite un médecin-dermatologue, Jennifer Landry, qui versait 15 % de ses revenus en contributions obligatoires pour l’assurance-maladie. Sa cotisation chez Amariz est de 350 euros par mois – et son choix l’a sauvée de la faillite. D’autant que les remboursements choisis couvrent bien mieux les dépenses de santé que la « Sécu », et en outre il n’y a pas de mutuelle à payer.
 
L’histoire ne dit pas cependant ce qu’il en est des indemnités journalières en cas de maladie…
 
L’objectif des récalcitrants est désormais de porter l’affaire devant la Cour européenne de justice.