Selon une étude de l’institut LH2 pour le Conseil supérieur de l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes, huit femmes sur dix pensent que « les femmes sont régulièrement confrontées à des attitudes ou des décisions sexistes ». Ce nouveau sondage bidon porte uniquement sur le « ressenti » des mâles et des femelles interrogés, et n’a sondé presque que des cadres des grandes entreprises.
Première constatation, l’étude mélange des données de natures différentes. Les unes portent sur le travail et la rémunération. Par exemple 54 % des femmes interrogées estiment avoir rencontré des « freins » en raison de leur sexe, 36 % une absence de prime ou d’augmentation, de promotion (35 %), d’attribution de mission (31 %). D’autres portent sur des « phrases entendues », de type « elle est hystérique », « ne fais pas ta blonde », « c’est quoi cette Barbie », etc…
Ma cocotte, ma puce
Une femme sur deux se rappelle qu’on s’est adressée à elle en usant d’un « surnom sexiste », c’est-à-dire « Ma cocotte, ma puce, ma petite ». 92 % des interrogées estiment que ces « manifestations de sexisme » ont « un impact sur la confiance en soi » et « déstabilisent le travail de ceux qui les subissent » (ce masculin pluriel est en lui-même déstabilisant). On demeure confondu de la niaiserie de cette batterie de questions, et choqué qu’un organisme d’Etat, qui utilise l’argent du contribuable, puisse commanditer de telles études. Mais ce nouveau sondage bidon va plus loin dans la manipulation des esprits puisque les résultats sont présentés comme un instantané des actifs français, avant que l’on apprenne tout à la fin qu’il s’agit en fait de la compilation de deux études portant sur une écrasante majorité de cadres, appartenant tous à des grandes ou très grandes entreprises. Rien à voir, donc, avec la France profonde au travail, tout à voir avec des élucubrations de bobos, rabâchées pour préparer l’opinion à de « nouvelles avancées » en matière de « parité ».