La question religieuse est bien au programme de Barack Obama sur la scène internationale.
Après avoir sermonné Narenda Modi, Premier ministre indien, sur la question de la liberté religieuse en Inde, il vient de provoquer la colère de la Chine pour des raisons politiques.
Hier, Barack Obama et le dalaï-lama participaient ensemble au « petit déjeuner de prière » organisé chaque année à Washington : un rendez-vous interreligieux qui réunit quelques milliers d’individus triés sur le volet.
Obama rencontre le dalaï-lama malgré la colère prévisible de la Chine
Le président américain et le dalaï-lama ne se sont pas adressé la parole, mais l’événement a suffit a provoquer la colère – prévisible – des Chinois avant même le début de la rencontre.
La crainte de froisser la puissance chinoise n’a pas arrêté Barack Obama, qui a salué « son très cher ami » lors de son allocution publique avant de souligner qu’il était « un réel exemple de compassion », qui « nous inspire dans notre combat pour la liberté et la dignité de tous les humains ».
Des mots à très forte portée diplomatique, qui n’ont pas manqué de faire réagir : « Nous sommes opposés à la réception du dalaï-lama par des pays étrangers et nous nous opposons à l’ingérence de pays étrangers dans les affaires intérieures de la Chine », a déclaré Hong Lei, porte-parole de la diplomatie chinoise.
Obama place la question religieuse sur la scène internationale
La Chine avait déjà exprimé son mécontentement après la rencontre entre le dalaï-lama et Obama en février 2014 à Washington et avait alors expliqué que cette initiative risquait d’avoir des répercussions sur les relations entre les deux pays… A croire que l’importance de la question religieuse dépasse désormais celle des relations sino-américaines pour Barack Obama.
A noter par ailleurs que ce dernier a évidemment donné la version « laïque » du commandement divin, en appelant chacun à « traiter son voisin comme soi-même »…