La Maison Blanche a dévoilé mercredi un projet qui vise à réduire de manière drastique les émissions de méthane enregistrées aux Etats-Unis, conformément à la promesse de l’administration Obama qui vise une diminution de 40% à 45% de ces émissions d’ici à 2025.
Cette directive donnerait au Ministère de l’environnement carte blanche pour créer de nouvelles régulations pour limiter les émissions de méthane des vaches, des décharges, des mines de charbon et, plus particulièrement encore, les installations gazières et pétrolières.
A moins que ce projet ne soit retoqué par le Congrès, les nouvelles règles devraient prendre effet dès la fin de l’année 2016.
Des régulations sur les émissions de méthane voulues par les écolos
Pour répondre aux réactions immédiates de l’industrie pétrolière américaine, Dan Utech, adjoint spécial du président sur la question climatique, a affirmé que les nouvelles règles de l’Environmental Protection Agency (EPA) apporteraient des « bénéfices pour le climat, l’économie et la santé publique ».
Mais cette mesure n’est qu’une réponse fédérale à la pression des écologistes pour réduire des émissions qui, selon leurs allégations, contribueraient puissamment au « réchauffement global ». Elle retardera inévitablement le « boom » énergétique.
L’industrie du pétrole dénonce ce nouveau projet d’Obama
Le président de l’American Petroleum Institute, Jack Gerard, n’a d’ailleurs pas tardé à dénoncer les impacts négatifs que de telles régulations auraient sur l’industrie : « Une nouvelle salve de réglementations onéreuses pourrait en réalité ralentir la progression de l’industrie » a-t-il immédiatement déclaré.
Si l’industrie pétrolière a vivement réagi, c’est parce que les émissions de méthane avaient déjà fortement diminué depuis 1990, sans action fédérale : une chute de 11 à 15% que reconnaît d’ailleurs Dan Utech. Mais peu importe, l’idée serait de prévenir un éventuel futur problème.
En réalité, s’il était accepté par le Congrès, ce projet rendrait l’énergie plus chère pour l’Américain moyen et augmenterait les coûts de beaucoup de processus industriels.
L’appauvrissement des Etats-Unis, en somme.