« Obamatrade » : commission transnationale et accord « vivant » – ce qui se trouve vraiment dans le traité transpacifique (TPP)

« Obamatrade » : commission transnationale et accord « vivant » – ce qui se trouve vraiment dans le traité transpacifique (TPP)
 
Les opérations de résistance de certains Républicains et des Démocrates des Etats-Unis à l’égard de la TPA qui donne de larges pouvoirs de négociation à Obama en vue de l’adoption d’accords de libre-échange comme le traité transpacifique (TPP) aboutiront-elles ? On ne peut le dire à l’heure qu’il est mais les élus du peuple américain ont de plus en plus de raisons de tenir  bon. Ils en savent davantage désormais sur ce qui se trouve vraiment dans le TPP que l’esprit de l’« Obamatrade » veut imposer de manière accélérée et aussi discrète que possible.
 
Ainsi, le TPP priverait les Etats-Unis de leur souveraineté pour tout ce qui concerne le « commerce », et pourrait donc également se pencher sur la circulation des armes à feu aux Etats-Unis… et retirer la liberté qu’ont les Américains de posséder une arme pour se défendre. Le Sénat n’aurait alors plus un mot à dire. La question est sensible, outre-Atlantique.
 
Mais l’affaire est bien plus grave que cela. L’accord est un « accord vivant » : il est prévu que ses stipulations puissent être modifiées en cours de route, après sa ratification. Cela rappelle le concept de Constitution « vivante » inventé aux Etats-Unis par les juges pour mettre à jour la Constitution en fonction de l’avancée de leur idéologie.
 

Des parlementaires dénoncent le traité transpacifique (TPP) comme un danger pour la souveraineté

 
Les mondialistes réclament donc que ce texte « vivant » ait tous les pouvoirs d’un traité, et puisse donc soumettre les Etats-Unis à des obligations étrangères, alors même que son adoption est probablement contraire aux dispositions constitutionnelles américaines ; et la Constitution serait par le fait privée de son autorité, l’autorité des traités internationaux primant sur celle des constitutions.
 
Le sénateur républicain Jeff Sessions a sérieusement mis en garde contre la gravité de l’accord transpacifique qui priverait les Etats-Unis de leur souveraineté.
 
Non seulement le Congrès abandonnerait ses pouvoirs de négociations et de modification des termes du traité, mais il renoncerait également au pouvoir de débattre et d’amender l’accord, de mettre en place un vote de clôture au Sénat exigeant les deux-tiers de ses voix. Le Congrès renoncerait à être le Congrès.
 
Le problème majeur de ce texte reste le mystère qui plane autour de son contenu et qui rend impossible toute adhésion ou confiance dans ces termes. Avant son élection, Obama avait promis plus de « transparence » ; il s’acharne à garder ce texte secret et d’accès impossible aux Américains.
 

Commission transnationale, accord vivant : des outils au service du mondialisme dans le TPP

 
Ces derniers ne pourront donc connaître les termes du traité qu’on tente de leur imposer qu’une fois qu’il sera adopté. Il faut bien noter que leurs représentants y ont par ailleurs un accès très limité : les parlementaires peuvent voir le texte par morceaux, dans une chambre secrète, sans possibilité de prendre des notes, des photos ou de parler du texte à la sortie. On a déjà vu des méthodes plus « démocratiques »…
 
L’accord transpacifique plongerait donc les Etats-Unis dans une nouvelle union politique et économique sans que les citoyens soient au courant de rien et alors que leur opposition au texte est – naturellement – majoritaire. Le secret inquiète, mais les bribes d’informations données par des parlementaires courageux sont encore plus alarmantes.
 
Le républicain Duncan Hunter a prévenu : l’accord transpacifique « prévoit la formation d’une union économique et politique permanente, connue sous le nom de Commission de partenariat transpacifique, qui aura le pouvoir de publier des réglementations concernant non seulement pour le marché mais sur l’immigration, l’environnement, le travail et le commerce ». Il l’a dit avec force : « Avant qu’un mot, une ligne, un paragraphe, ou une page de ce plan ne soient rendus publics, le Congrès aura consenti à renoncer à ses pouvoirs »…
 

L’Obamatrade au service d’accords mondialistes

 
Le parlementaire Jeff Sessions analyse cela de manière encore plus inquiétante. Le traité « autorise le président à former une structure de gouvernance transnationale… Et confère les pouvoirs de contraindre et limiter les changements dans la politique américaine, de soumettre les Etats-Unis à des obligations internationales et de céder la souveraineté américaine à un corps étranger », affirme-t-il. Ce corps étranger pourrait même décider plus tard d’intégrer de nouveaux pays au sein de l’accord…
 
La républicaine Michele Bachmann a conclu : « Je déteste cela ! Cela donnerait plus de pouvoir au président, réduirait l’influence du Congrès et ferait fuir les emplois américains vers l’étranger. »
 

Béatrice Romée