Nos lecteurs s’en doutaient, tant les bonnes nouvelles se succèdent depuis un an et l’élection du nouveau président Javier Milei : la récession est passée en Argentine, le PIB du pays a augmenté de 3,9 % entre juillet et septembre, selon les chiffres de l’INDEC, l’institut argentin des statistiques argentin. En coupant sans ménagement dans les dépenses de l’Etat, Milei est arrivé à rééquilibrer le budget argentin dès le mois d’avril, une première depuis quarante ans, puis à réduire le déficit (33.000 emplois publics ont été supprimés), tout en maintenant une hausse des salaires supérieure à celle de l’inflation (passée en dix mois de 25,5 % par mois à 2,4 %. Sans doute n’est-elle pas encore jugulée, et sans doute aussi l’année 2024 finira en récession de plus de trois pour cent, mais les investissements sont relancés grâce à une amnistie fiscale qui a ramené dans le pays 20 milliards de dollars, et l’OCDE prévoit une croissance de 5 % en 2025. Libération y voit un « bilan en demi-teinte ». On aimerait de telles « demi-teintes » en France, mais cela supposerait de rompre avec notre socialisme invétéré.