Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a fait savoir jeudi que le compte bancaire du fonds de dotation pour lutter contre Ebola affiche un crédit de seulement 100.000 $. Il en réclame près d’un milliard, pour assurer le financement « rapide et flexible » de la lutte contre le virus. Les fonds sont nécessaires, a précisé un porte-parole des Nations unies, Stephane Dujarric, pour répondre aux besoins humanitaires au Libéria, au Sierra Leone et en Guinée.
Un milliard pour que l’ONU « reprenne le dessus » sur Ebola ?
Le milliard, a déclaré Ban Ki-moon, permettra à l’ONU de « reprendre le dessus » et de remplir son objectif de « réduire le taux de transmission dès le 1er décembre ». Ses demandes sont renforcées par l’annonce de la part de l’Organisation mondiale de la santé du risque de voir le nombre de nouvelles contaminations atteindre entre 5.000 et 10.000 nouveaux cas par semaine, début décembre, à défaut de mesures urgentes.
A ce jour, quelque 9.000 personnes ont été infectées au total et plus de 4.500 d’entre elles sont mortes. Le 23 septembre, l’OMS prédisait un nombre total d’infections d’environ 20.000 au début de novembre, en l’absence de mesures pour juguler l’épidémie.
La tragédie – toutefois sans commune mesure avec celle de la malaria en Afrique, par exemple – frappe les imaginations. L’ONU espère émouvoir d’abord les donateurs privés qu’elle sollicite pour obtenir son « milliard ». Si les promesses de dons vont bon train, l’arrivée concrète des fonds se fait attendre et Ban Ki-moon verrait bien l’organisation d’un concert de bienfaisance, par exemple avec Bono du groupe U2, pour accélérer les versements.
Si l’irlandais Bono – Paul David Hewson – a le mérite d’être marié depuis trente ans avec la même femme, qui lui a donné quatre enfants, et d’affirmer sa foi en Jésus-Christ, « Fils de Dieu », il est aussi en pointe dans les mouvements caritatifs globalistes et s’est efforcé d’exprimer l’« harmonie » de sa religion avec le christianisme, le judaïsme et l’islam dont les écrits appellent tous à protéger la veuve, l’orphelin et l’étranger.