Traité sur les pandémies de l’OMS : le député européen Rob Roos avertit du danger et appelle à l’action

pandémies OMS Rob Roos
 

Il reste moins d’un mois avant le vote de l’Assemblée générale de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur le Traité sur les pandémies et les centaines d’amendements visant à modifier en profondeur le Règlement sanitaire international : quatre petites semaines pour agir contre un projet qui vise à une captation de pouvoir au profit cette organisation internationale dirigée par le Dr Ghebreyesus Tedros, proche de la Chine communiste. Nouvelle instrumentalisation de la crise du covid, le projet de l’OMS consiste à centraliser la réponse aux futures « pandémies » qu’elle annonce inéluctables et bien plus graves : il s’agit de généraliser et d’intensifier les mesures liberticides dont nous avons largement soupé de 2020 à 2022 (et encore aujourd’hui en ce qui concerne certaines obligations vaccinales à travers le monde). Le député européen néerlandais Rob Roos, très actif pour dénoncer les risques de l’opération, a répondu il y a quelques jours aux questions de The New American. Pour lui, il faut agir tout de suite en faisant pression sur les représentants nationaux qui voteront à l’OMS le 27 mai prochain. Il s’agit de protéger les droits fondamentaux, ceux-là même qui devraient précisément dicter la conduite en temps de crise puisque c’est le moment où on en a le plus besoin.

Voici la traduction intégrale de cet entretien. – J.S.

 

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Un entretien avec Rob Roos sur le Traité sur les pandémies

 

Je suis Veronica Kirilenko du magazine The New American. Nous sommes à Bucarest, en Roumanie, pour couvrir la conférence « Make Europe Great Again ». J’ai à mes côtés un membre du Parlement européen, Rob Roos, des Pays-Bas, qui est également vice-président du groupe des Conservateurs et Réformistes européens. Ma première question est la suivante. Vous avez voyagé dans le monde entier. Vous avez participé à des conférences et à des événements majeurs à Rome, à Washington DC, à Strasbourg, et vous voici à présent à Bucarest. Vos discours portent sur les documents relatifs à la pandémie, et plus particulièrement sur les amendements au Règlement sanitaire international (RSI) et au traité sur la pandémie actuellement en cours de négociation par les membres de l’OMS. Pourquoi faudrait-il s’intéresser à ce qui se passe à l’OMS et pourquoi faudrait-il s’opposer à ces documents et exhorter nos représentants et décideurs à faire de même ?

On pense généralement que l’OMS est une organisation gouvernementale, mais il n’en est rien. Il s’agit essentiellement d’une organisation privée financée à 80 % par des fonds privés. Avec ce traité de l’OMS sur la pandémie, et les 300 amendements visant à modifier le Règlement sanitaire international, on court-circuite nos démocraties, car l’OMS aura alors le droit de décider de l’existence d’une pandémie, mais aussi de la déclarer terminée. Et pendant cette période, elle pourra imposer toutes sortes de réglementations, par exemple confiner les citoyens aux Etats-Unis, imposer des réglementations médicales en Espagne ou obliger au port du masque aux Pays-Bas. C’est une situation inacceptable, car les parlements nationaux devraient toujours avoir le dernier mot en cas de crise, et non un organe non élu au sein duquel œuvrent des personnes qui ne pourront pas être tenues responsables de leurs actes.

 

Certains amendements au RSI obligeraient les gouvernements nationaux à lutter contre la désinformation et la mésinformation. Que pouvez-vous nous dire à ce sujet, vous qui l’avez étudié de près ?

Oui, c’est l’un des amendements. Il s’agit d’une censure pure et simple. S’ils désapprouvent certaines opinions, comme nous l’avons vu lors de la dernière crise du COVID 19, ils bloquent certaines personnes sous prétexte de désinformation ou de mésinformation. Mais s’il y a une crise, surtout si nous ne la comprenons pas, ce que nous voulons, c’est un débat ouvert parce que nous avons des spécialistes, et d’autres spécialistes, et qu’il nous faut trouver une solution ensemble à cette crise en particulier, au lieu de faire taire les gens.

 

L’OMS et le « gain de fonction »

 

L’un des amendements permettrait d’exiger des gouvernements de partager leurs données sur les agents pathogènes dangereux susceptibles de provoquer des pandémies, par l’intermédiaire du système « bio hub » de l’OMS, ce qui a suscité des inquiétudes parmi les experts de la guerre biologique, qui craignent de voir ce type de communications et d’échanges d’agents pathogènes permettre la recherche sur les gains de fonction, et favoriser ainsi les pandémies. Partagez-vous cette inquiétude ?

Oui, lors de la réunion de la commission covid au Parlement européen, j’ai fait parler l’un des professeurs du gain de fonction. Pour moi, celui-ci est contraire à l’éthique. Nous ne devons pas faire cela. Par exemple, ils essaient de faire croire que ce virus provient du marché de Wuhan. Mais il est tout à fait évident, et il y a également de nombreuses preuves, qu’il provient du laboratoire. D’après ce que j’ai entendu – je ne suis pas médecin –, il s’agit d’un virus qui a évolué si rapidement qu’il a dépassé les 100.000 années d’évolution. Le fait est qu’ils cherchaient à réaliser cette expérience aux Etats-Unis, mais que cela n’a pas été autorisé. Ils l’ont ensuite fait à Wuhan, où la sécurité est moindre. Il y a moins de contrôles, etc. C’est peut-être une coïncidence, mais nous ne devons pas faire cela. C’est un danger, et de fait nous avons été confrontés à de nombreux problèmes : des personnes sont mortes, mais il y a eu aussi la faillite de petites entreprises. Cela ne doit pas se reproduire.

 

Rob Roos : « La peur est très mauvaise conseillère »

 

L’idée centrale de l’OMS est que le monde est en danger et que la maladie X arrive. Le Dr Tedros explique même qu’il s’agit de savoir quand, et non pas si cela se produira, et qu’ils ont déjà d’une certaine manière fait leurs calculs. Je ne vois pas très bien comment ils peuvent dire que la maladie serait 100 fois plus mortelle que le covid, que la seule réponse à la pandémie devrait être centralisée, et que c’est là le seul moyen de sauver autant de personnes que possible : « Donnez-nous plus de pouvoir et plus d’argent et tout ira bien », en somme. Que pensez-vous de ce discours ?

Ils utilisent toujours la peur pour faire avancer leur programme. C’est ce qui se passe avec le changement climatique : ils font peur aux gens. Ils l’ont fait pendant le covid. Et maintenant, comment peuvent-ils dire qu’il y aura une maladie X, qui serait cent fois plus mortelle ? Ont-ils une boule de cristal ou en savent-ils plus que nous ? Je n’en sais rien. C’est étrange. En tout cas, la peur est très mauvaise conseillère. Donc, s’ils disent cela, c’est qu’ils ne le font que pour obtenir plus de pouvoir, et nous devons nous y opposer.

 

Comment pouvons-nous nous y opposer ? Que peut-on faire concrètement pour faire échouer ce programme et empêcher ces documents sur la pandémie d’acquérir force de loi ?

Il ne reste que quelques semaines avant le vote de l’Assemblée générale de l’OMS. Il ne reste que quatre semaines. Ce qu’il faut faire, c’est envoyer un courriel à vos représentants nationaux et leur dire que vous n’êtes pas d’accord avec ce qui va se passer, que les parlements nationaux devraient toujours avoir le dernier mot en cas de crise. L’OMS n’est pas une organisation gouvernementale et les gouvernements nationaux ne devraient pas signer cet accord. Jamais.

 

Rob Roos, comment peut-on en savoir plus sur votre travail et vous suivre ?

Le plus simple est de me suivre sur Twitter (X), où je rends compte de mes actions en cours.

 

Traduction par Jeanne Smits