Le bref voyage du Pape François en Israël et en Jordanie a suscité l’espoir en Orient, chez les chrétiens et les autres. Paroles appropriées, gestes justes aux deux murs, des lamentations et de séparation des Palestiniens, rencontre du patriarche orthodoxe : désarmant de vives tensions, le Saint Père a servi la Paix.
Une prière silencieuse était la mieux adaptée aux contradictions explosives du lieu. Malgré les radicaux juifs, le pape François a tenu la balance égale entre les peuples qui se partagent la Terre Sainte. Il a su, sans en faire trop, prier au Saint Sépulcre avec le patriarche orthodoxe de Constantinople dont l’Eglise est séparée depuis 1054 malgré la réconciliation du Concile de Florence.
Une démarche claire et mesurée
Il a su réconforter les chrétiens qui sont en Jordanie, où de très nombreux réfugiés d’Irak et quelques uns de Syrie craignent de devoir reprendre l’exode provoqué par la politique américaine depuis les années quatre-vingt-dix. Il a su enfin, sans démagogie aucune, parler à la fois aux musulmans, aux juifs et à ses ouailles, de leur parenté mais de leur différence. Loin des propos ambigus d’un Jean Paul II sur les juifs qui sont d’une certaine manière nos frères aînés, il a évoqué « Abraham, qui est tenu pour leur père par les musulmans, les juifs et les chrétiens de façons différentes ». Pas d’ambiguïté, des mots simples, des gestes simples et convaincus, le pape François a apporté un peu d’espoir en Orient.